À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, une étude inédite réalisée par AXA Climate et Sport 1.5 met en lumière les défis considérables que le réchauffement climatique pose pour l’avenir des sports olympiques. Cette recherche projette les impacts climatiques sur cinq villes olympiques et cinq régions françaises, offrant un aperçu préoccupant des adaptations nécessaires pour les compétitions et pratiques sportives futures.
Des jours de compétition en danger
L’étude révèle des augmentations significatives des températures et des risques associés qui pourraient compromettre la tenue de nombreux événements sportifs. À Paris, par exemple, on prévoit en août 2050, 12 jours avec des températures dépassant 28°C, une situation qui pourrait gravement affecter des épreuves telles que le marathon, où la surchauffe représente un risque sérieux pour la santé des athlètes.
Athènes, hôte des jeux de 2004, pourrait voir ses jours à risque d’incendie augmenter de 19 jours, atteignant 171 jours par an, ce qui mettrait en péril la tenue des épreuves de VTT dans les montagnes olympiques. À Turin, la perspective est également sombre pour les sports d’hiver, la ville ne présentant aucun jour avec la couverture neigeuse nécessaire pour le biathlon en 2050.
Marseille et Pau : des sports en péril
Le rapport pointe également des difficultés pour les sports en plein air dans d’autres régions françaises. À Marseille, le nombre de jours pendant lesquels les parcs naturels seront inaccessibles à cause du risque d’incendie pourrait doubler, impactant gravement la pratique de la randonnée et du jogging. À Pau, le canoë-kayak, très populaire, serait impossible à pratiquer pendant près de 128 jours par an en raison de la réduction des débits des rivières.
Strasbourg : Le football sous pression climatique
À Strasbourg, l’étude prévoit que le nombre de jours où la température ressentie est inconfortable pour la pratique du football amateur atteindra 55 jours par an en 2050, comparativement à 26 jours actuellement. Cela représente une augmentation substantielle qui pourrait sérieusement entraver la participation locale à ce sport très suivi.
Des adaptations nécessaires pour préserver la pratique sportive
Face à ces défis, des mesures d’adaptation s’imposent. Le report des compétitions à des périodes plus clémentes, la relocalisation des événements dans des régions moins affectées par les changements climatiques, et l’adaptation des infrastructures sont parmi les solutions proposées pour atténuer l’impact du réchauffement sur les sports. De plus, l’organisation des événements près des zones résidentielles pourrait réduire significativement l’empreinte carbone associée aux déplacements des sportifs et des spectateurs.
Commentaires des organisateurs
Antoine Denoix, PDG de AXA Climate, souligne l’importance de ces résultats : « Il est crucial que nous continuions à pratiquer du sport pour notre santé physique et mentale, mais il faut le faire autrement. Ces adaptations sont essentielles pour répondre aux défis posés par le réchauffement climatique. »
Maël Besson, fondateur de Sport 1.5, ajoute : « Anticiper les modifications du climat est vital pour préserver les bénéfices sociétaux du sport. Il est impératif que le secteur sportif soit en première ligne pour défendre le climat et adapter ses pratiques. »
Cette étude d’AXA Climate et Sport 1.5 ouvre une discussion cruciale sur les répercussions du changement climatique sur le sport, surtout dans un contexte olympique. Il devient évident que l’avenir du sport, tant amateur que professionnel, dépendra fortement de notre capacité à s’adapter à ces nouvelles réalités climatiques. Les résultats de cette recherche sont un appel à l’action pour tous les acteurs du monde sportif, les encourageant à innover et à collaborer pour trouver des solutions durables qui permettront la continuation des pratiques sportives à l’échelle globale.