Le monde moderne repose intensément sur l’énergie pour toutes ses opérations, depuis le chauffage des habitations jusqu’à la propulsion des industries. Cependant, cette dépendance se heurte à un obstacle majeur : les émissions de gaz à effet de serre (GES), principalement dues à la combustion des énergies fossiles. Les chiffres sont alarmants : une augmentation globale de 58 % entre 1990 et 2021, bien que certaines régions comme l’Europe et la France aient vu leurs émissions baisser respectivement de 27 % et 23 % durant la même période.
Le bilan carbone de la France : une amélioration continue mais insuffisante
En France, les émissions de CO2 par habitant ont atteint 4,1 tonnes en 2022, un chiffre qui révèle l’impact non négligeable de la nation en matière de changement climatique. Bien que ces émissions aient diminué depuis 2000, le secteur des transports reste un grand émetteur, sans amélioration notable malgré une baisse temporaire durant la crise sanitaire.
Composition du bouquet énergétique français en 2022
La consommation énergétique de la France se diversifie. En 2022, le nucléaire représentait 36,6 % de l’énergie primaire, suivi par le pétrole (30,3 %) et le gaz naturel (15,5 %). Les énergies renouvelables, y compris la biomasse principalement sous forme de bois-énergie, constituaient 14,7 %, témoignant d’une transition progressive mais insuffisante vers des sources moins polluantes.
Les énergies fossiles : un héritage encombrant
Au niveau mondial, les énergies fossiles demeurent prédominantes, composant 80 % du mix énergétique en 2020. Cette domination s’explique par leur disponibilité et leur coût relativement bas, mais elle représente un sérieux frein à la lutte contre le réchauffement climatique. La combustion de charbon, par exemple, est responsable de 43 % des émissions de GES issues de l’énergie, un chiffre en hausse qui souligne l’urgence d’une décarbonation plus rapide et plus profonde du secteur énergétique.
La France et ses mesures pour une transition énergétique
Face à ces défis, la France a adopté des stratégies ambitieuses telles que la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et la loi pour la transition énergétique et la croissance verte de 2015. Ces politiques visent une réduction significative des émissions de GES, avec un focus particulier sur la rénovation énergétique des bâtiments et la réduction de la dépendance aux énergies fossiles.
Rénovation thermique des bâtiments : un enjeu majeur
La rénovation thermique des bâtiments est identifiée comme un levier essentiel pour réduire les émissions. La loi de 2015 prévoit la rénovation de 500 000 logements par an, visant à éliminer les “passoires thermiques” qui représentent une part importante du parc immobilier français.
Perspectives et défis de la consommation énergétique mondiale
La demande mondiale d’énergie continue de croître, principalement tirée par des pays en développement comme la Chine. Cette augmentation est alimentée par une croissance démographique robuste et une industrialisation rapide. Pour répondre à cette demande tout en minimisant l’impact environnemental, il est crucial de développer et de déployer des technologies énergétiques plus propres et plus efficaces à l’échelle mondiale.
Vers un avenir énergétique durable
Pour parvenir à un avenir soutenable, il est impératif que la France, comme le reste du monde, accélère sa transition vers un bouquet énergétique moins carboné. Cela nécessite des investissements massifs dans les technologies renouvelables, une politique énergétique cohérente et résolue, et une participation active des citoyens à ces efforts de transformation. La route est longue et semée d’obstacles, mais les objectifs climatiques globaux dépendent de tels changements profonds dans notre manière de produire et de consommer l’énergie.