Lancement par le Japon du premier réacteur à fusion en état stationnaire au monde.
Le Japon est sur le point de lancer le premier réacteur à fusion nucléaire en état stationnaire au monde, une avancée qui promet de transformer la production d’énergie en une source plus propre et potentiellement illimitée.
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Une start-up japonaise qui entend révolutionner l’approche sur la fusion nucléaire avec la méthode hélicoïdale
Helical Fusion, une startup basée à Tokyo, prévoit de développer un réacteur pilote utilisant une technique de confinement magnétique appelée la méthode hélicoïdale. Ce réacteur, qui serait le premier de son genre à l’échelle mondiale, est projeté pour avoir une capacité de production initiale de 50 à 100 mégawatts.
Qu’est-ce que la méthode de confinement hélicoïdale ?
Types de réacteurs hélicoïdaux
Le dispositif le plus connu utilisant cette méthode est le « stellarator », qui utilise des bobines magnétiques disposées de manière complexe pour créer un champ magnétique tridimensionnel stable sans nécessiter de courant électrique continu dans le plasma, contrairement aux tokamaks.
Coûts de construction et perspectives économiques
Le coût de construction de cette première centrale de fusion est estimé à environ 5 milliards d’euros. Helical Fusion prévoit que, après plus d’un an de fonctionnement continu, la maintenance pourrait être réalisée en trois mois pour atteindre un taux de disponibilité supérieur à 80%.
Impact environnemental et économique de la fusion
La réaction de fusion des isotopes d’hydrogène, comme le deutérium et le tritium, est particulièrement efficace : utiliser 1 gramme de ces matériaux produit autant d’énergie que la combustion de 8 tonnes de pétrole. Cette efficacité pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de carbone et la promotion d’une énergie plus durable.
Développements futurs et commercialisation
Le plan à long terme inclut l’optimisation du réacteur pilote HESTIA, qui utilisera des systèmes de couverture en métal liquide pour produire son propre tritium. Ce projet pilote est une étape vers le développement d’une centrale de fusion de 100 MW pour la production d’électricité de base, marquant une étape significative vers la commercialisation de la fusion nucléaire.
Défis et prochaines étapes
Takaya Taguchi, PDG de Helical Fusion, a reconnu les défis à venir, notamment la levée de fonds substantiels et l’établissement de technologies de supraconductivité à haute température pour les bobines. Cependant, si tout se déroule comme prévu, la construction du réacteur commercial pourrait commencer en 2040.
Ce développement positionne le Japon à la pointe de la technologie nucléaire, avec le potentiel de jouer un rôle majeur dans la fourniture d’une énergie plus propre et plus abondante à l’avenir, tout en renforçant sa position dans la course mondiale à l’énergie nucléaire.
Source : Reuters
Image réalisée à l’aide de Canvas à des fins de représentation.
Ça va péter comme en 40 leurs bordel.