Pas de chute démographique et des contacts avec les amérindiens, révèle une étude ADN.
Une nouvelle étude génétique bouleverse nos connaissances sur l’île de Pâques, démontrant que sa population n’a jamais connu de déclin majeur et qu’il y a eu des interactions avec les populations amérindiennes bien avant l’arrivée des Européens.
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Île de Pâques : un mythe démographique déconstruit
Longtemps, les scientifiques ont cru que la population de l’île de Pâques avait drastiquement chuté en raison de la déforestation et de la surexploitation des ressources dans les années 1600. Toutefois, l’analyse de l’ADN de 15 habitants de Rapa Nui, nom autochtone de l’île, suggère qu’il n’y a jamais eu de telle chute démographique.
Méthodologie et résultats de l’étude
L’étude, publiée dans la revue Nature, a été menée avec l’approbation des représentants de la communauté de Rapa Nui. Les chercheurs ont analysé les restes humains conservés dans un musée en France, collectés sur l’île pendant la période de colonisation à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Les résultats indiquent une absence de goulot génétique qui aurait signifié une réduction de la population au XVIIe siècle.
Croissance démographique constante
Contrairement aux théories antérieures, les données génétiques révèlent que la population de l’île a augmenté régulièrement jusqu’aux années 1860. Ce n’est qu’avec les raids esclavagistes péruviens que la population de l’île a subi une diminution significative, perdant un tiers de ses habitants.
Contacts historiques confirmés avec les amérindiens
L’analyse ADN montre également que les habitants de l’île ont des origines génétiques amérindiennes, datant d’échanges entre 1250 et 1430 de notre ère. Cette découverte est corroborée par une analyse génétique de 2020, indiquant que les Polynésiens et les peuples indigènes de Colombie étaient en contact il y a environ 800 ans.
Implications de la découverte
Cette étude remet en question l’idée d’un effondrement auto-infligé de la population de l’île de Pâques et renforce l’hypothèse que les Polynésiens étaient des navigateurs capables d’atteindre les Amériques. Cela pourrait signifier que soit les Rapanui se sont rendus sur le continent américain, soit que des Amérindiens aient voyagé jusqu’à l’île.
Nécessité de poursuivre les analyses
Les chercheurs insistent sur la nécessité de poursuivre les analyses pour mieux comprendre les circonstances de ces contacts transpacifiques. De plus, une partie de l’ADN analysé sera utilisée pour identifier et rapatrier certains des individus étudiés, respectant ainsi les souhaits de la communauté de Rapa Nui.
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Cet article explore une nouvelle étude génétique sur les habitants de l’île de Pâques qui révèle non seulement l’absence d’un effondrement démographique, mais aussi des contacts antérieurs avec les Amérindiens, bien avant l’arrivée des Européens. Ces résultats éclairent d’un jour nouveau l’histoire de cette île mystérieuse et de ses interactions avec le monde extérieur.
Source : Nature