Comment les semi-conducteurs partagent-ils l’énergie à l’échelle atomique.
Des chercheurs ont dévoilé un mécanisme inédit expliquant le partage rapide de l’énergie entre les jonctions de semi-conducteurs atomiques, une découverte qui pourrait révolutionner nos appareils électroniques. Voici un aperçu de cette avancée et de ses implications potentielles.
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Un nouveau mécanisme de partage d’énergie
Au cœur des dispositifs électroniques qui peuplent notre quotidien se trouvent les semi-conducteurs, dont les performances sont essentielles. Les scientifiques ont identifié un mécanisme novateur pour le partage d’énergie au sein de ces composants, crucial lorsque ces derniers sont réduits à l’échelle atomique.
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Qu’est-ce qu’un semi-conducteur ?
Un semi-conducteur est un type de matériau dont les propriétés électriques se situent entre celles d’un conducteur, qui laisse facilement passer le courant électrique, et celles d’un isolant, qui le bloque. Les semi-conducteurs sont essentiels dans la fabrication de nombreux dispositifs électroniques tels que les transistors, les diodes, et les circuits intégrés, qui sont les composants de base de nos ordinateurs, téléphones, et autres appareils numériques. La capacité des semi-conducteurs à contrôler le flux d’électrons est due à leur structure atomique unique et peut être ajustée en introduisant de petites quantités d’impuretés — un processus connu sous le nom de dopage — qui modifie leurs propriétés de conductivité. Cette flexibilité rend les semi-conducteurs incroyablement précieux pour créer des technologies personnalisées pour des applications spécifiques, allant de l’énergie solaire aux systèmes de communication et au-delà.
Déclenchement et capture des vibrations atomiques
Les scientifiques dans le cas présent, ont créé un “sandwich” de couches extrêmement fines et ont utilisé des impulsions lumineuses courtes pour déplacer les électrons d’une interface à l’autre, en capturant le mouvement atomique induit par ce transfert grâce à un faisceau d’électrons ultra-rapide. Ce transfert d’électrons ne se contente pas de franchir l’interface ; il active également des vibrations atomiques, communément identifiées à la chaleur. Cette observation révèle que même une seule couche atomique excitée peut entraîner un échauffement quasi simultané des deux couches impliquées. Ce phénomène est facilité par un état intermédiaire que les chercheurs ont appelé l’état “pont”.
Implications pour le contrôle thermique des dispositifs électroniques
La compréhension et la gestion du flux thermique sont essentielles, notamment dans la miniaturisation des dispositifs électroniques où les interfaces entre matériaux deviennent des goulets d’étranglement thermiques critiques. Cette recherche offre un nouveau levier pour manipuler le flux électronique et donc la génération de chaleur à l’échelle atomique, grâce à des champs extérieurs potentiellement contrôlables.
Avancées théoriques et pratiques
Les calculs théoriques des équipes soutiennent que le transfert de chaleur observé ne s’explique pas seulement par les vibrations atomiques, mais plutôt par ce transfert d’électrons via l’état pont. Cette percée pourrait transformer la conception des dispositifs nanotechnologiques, les rendant plus efficaces énergétiquement.
Collaboration et support technique de pointe
Ce travail est le fruit d’une collaboration étendue entre plusieurs installations du Department of Energy des États-Unis. La fabrication des jonctions de semi-conducteurs nanométriques, les diffractions d’électrons ultra-rapides et les travaux de calcul ont été réalisés grâce aux ressources de pointe disponibles au Lawrence Berkeley National Laboratory et au SLAC National Accelerator Laboratory.
Financement et soutien International
Le financement de cette recherche provient de diverses sources, y compris le programme Early Career du Lawrence Berkeley National Laboratory, le Department of Energy des États-Unis, ainsi que des contributions internationales du Canada et du Japon. Ces soutiens financiers ont été cruciaux pour mener à bien les expériences et les analyses.
Cet article explore un mécanisme novateur de partage rapide de l’énergie entre les jonctions de semi-conducteurs atomiques. Cette découverte, soutenue par une collaboration internationale et des financements divers, pourrait non seulement améliorer notre compréhension fondamentale de la dissipation d’énergie mais aussi optimiser l’efficacité énergétique des dispositifs nanotechnologiques à l’avenir.
Source : Nature
Visuel de mise en avant réalisé à l’aide de Canva à des fins de représentation.
Ça me rappelle grossièrement la LiFi, créée et développée en France, qui permet les échanges de données par la lumière d’une ampoule. Le processus est beaucoup plus simple à mettre en œuvre mais n’a, à ma connaissance, jamais été commercialisé. C’est pourtant plus économique en semi-conducteurs tout en pouvant obtenir des résultats à l’échelle d’une particule de lumière artificielle. En tt cas bravo et merci pour cet article des plus intéressant (j’en ai marre de lire des torchons sur la famille royale anglaise et autres)