Ce géant français de la construction dépasse le milliard d’euros de commandes d’éoliennes offshore mais ce n’est que “l’arbre qui cache la forêt” pour l’Hexagone

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Eiffage via sa filière belge Smulders passe la barre des un milliard d’euros de commandes en 2024.

La filiale belge d’Eiffage Métal, Smulders, vient de franchir un cap impressionnant avec l’acquisition de deux nouveaux contrats majeurs dans l’éolien offshore, portant ses commandes pour 2024 à plus d’un milliard d’euros. Voici comment ces projets renforcent sa position de leader européen dans le secteur des structures métalliques pour l’éolien offshore.

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Eiffage et Smulders : un leadership affirmé dans l’éolien offshore

Depuis le début de l’année 2024, Smulders a remporté huit contrats significatifs, consolidant son statut de référence européenne pour la fourniture de structures métalliques clés en main destinées à l’éolien offshore. Ces succès témoignent de l’expertise et de la capacité de l’entreprise à répondre aux besoins croissants de l’industrie des énergies renouvelables.

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Focus sur les nouveaux contrats

Les nouveaux contrats concernent les parcs éoliens offshore Bałtyk 2 et Bałtyk 3, situés en mer Baltique près de la Pologne. Pour ces projets, Smulders a été choisi pour réaliser les plateformes et les fondations des deux sous-stations électriques, excluant les systèmes électriques. Le contrat EPC (Engineering, Procurement, and Construction) confié à Smulders couvre la conception, l’approvisionnement, la fabrication, les essais et la mise en service des structures.

Une logistique et une fabrication européennes

La réalisation des études a déjà commencé, prévoyant une fabrication dans les installations belges de Smulders, suivie de l’assemblage final aux Pays-Bas. Les livraisons des sous-stations sont programmées entre mi-2026 et mi-2027, soulignant l’efficacité et la coordination logistique de Smulders à travers l’Europe.

Second contrat : Fabrication de pièces de transition

Un autre aspect du partenariat pour Bałtyk 2 et Bałtyk 3 inclut la fabrication de 100 pièces de transition, essentielles pour connecter les structures sous-marines aux tours éoliennes. Ce travail est réalisé en consortium avec Sif, une autre entreprise spécialisée. La fabrication de ces composants se fera en Pologne, avec l’assemblage final à Hoboken, en Belgique.

Impact environnemental et économique

Les projets Bałtyk 2 et Bałtyk 3 auront une capacité installée de 720 MW chacun, contribuant à une production totale de plus de 1,44 GW. Une fois opérationnels, ils fourniront de l’énergie verte à plus de deux millions de foyers, démontrant l’impact significatif de ces initiatives sur la fourniture d’énergies renouvelables en Europe.

La France est très en retard sur les éoliennes Offshore avec 500x moins de MW produits de cette manière que la Belgique par exemple (source : emag.vinci.com)
La France est très en retard sur les éoliennes Offshore avec 500x moins de MW produits de cette manière que la Belgique par exemple (source : emag.vinci.com)

L’arbre qui cache la forêt pour la France

Si les succès de Smulders mettent en lumière le savoir-faire européen dans l’éolien offshore, ils soulignent aussi le paradoxe français. En effet, malgré la présence d’entreprises performantes comme Eiffage, la France accuse un retard notable dans le développement des énergies renouvelables, notamment en matière d’éolien offshore. Les avancées réalisées à l’étranger par des filiales comme Smulders ne doivent pas masquer les défis que le pays doit relever pour atteindre ses objectifs climatiques autant que stratégique. Alors que la demande mondiale en énergies propres augmente, la France peine à accélérer la cadence et à dépasser les 20% de son mix énergétique total en provenance de sources renouvelables. Les procédures administratives complexes, les oppositions locales et le manque d’investissement freinent le développement de projets nationaux. Ainsi, les succès à l’international de sociétés françaises peuvent donner l’illusion d’un secteur dynamique, alors que sur le plan domestique, les progrès sont encore trop lents.

Eiffage et Eiffage métal : pilier de l’industrie européenne

Eiffage, le groupe mère, est un géant du BTP et des concessions, avec une forte présence dans la construction, l’immobilier, le génie civil et l’énergie, parmi d’autres secteurs. Eiffage Métal, en particulier, se spécialise dans les constructions métalliques complexes et est un acteur clé de l’industrie éolienne, soulignant l’engagement du groupe envers l’innovation et la durabilité environnementale.

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Cet article explore les succès récents de Smulders dans le secteur de l’éolien offshore, avec l’acquisition de contrats totalisant plus d’un milliard d’euros en 2024. Ces projets, qui renforcent la position de Smulders comme leader dans les structures métalliques pour l’éolien offshore, illustrent l’engagement d’Eiffage dans les énergies renouvelables et sa capacité à impacter positivement l’approvisionnement énergétique durable en Europe.

Source : Eiffage

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de vous faire profiter de cette passion à travers des articles d'actualité.

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