7 réacteurs nucléaires pour alimenter Google d’ici 2035.
Le développement des technologies d’intelligence artificielle (IA) est en train de faire exploser la demande mondiale d’énergie. Nous l’avions vu avec un précédent article, certaines entreprises américaines n’hésitent plus à parler de centrales nucléaires pour alimenter leur data centers de plus en plus gourmand. Google vient quant à lui de signer un accord avec Kairos Power pour l’achat d’énergie produite par 7 réacteurs nucléaires modulaires de petite taille (small modular reactors ou SMR en anglais). Le contrat vise à mettre en service le premier de ces SMRs d’ici 2030 et à continuer leur déploiement jusqu’en 2035.
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Le défi de la demande énergétique de plus en plus gourmandes des data centers
Les innovations en IA de Google, ainsi que l’expansion continue de ses centres de données, nécessitent des quantités massives d’énergie continue et fiable. Actuellement, l’entreprise utilise une combinaison d’énergie éolienne, solaire et au gaz naturel. Toutefois, ces sources d’énergie ne suffisent plus à satisfaire les besoins accrus. Le passage aux SMRs représente une stratégie adaptée pour répondre à cette demande tout en minimisant l’impact environnemental.
Stratégie nucléaire de Google : Un pari sur le long terme
Google planifie d’acheter 500 mégawatts issus de six à sept SMRs, ce qui est relativement modeste comparé aux réacteurs nucléaires traditionnels. Cette approche moins gourmande en ressources se fond parfaitement dans la quête de Google pour une énergie propre et ininterrompue. Michael Terrell, directeur senior de l’énergie et du climat chez Google, a souligné le rôle potentiel du nucléaire pour répondre de manière propre aux besoins énergétiques de l’entreprise.
Les avantages des SMRs
Les SMRs, plus petits et modulaires, offrent une flexibilité que les réacteurs traditionnels ne peuvent égaler. Leur construction en usine plutôt que sur site promet une réduction significative des coûts et des délais de réalisation. Cependant, le processus d’autorisation reste complexe et prolongé, nécessitant l’approbation de la Commission de Régulation Nucléaire (NRC) des États-Unis et d’autres organismes locaux.
Les limites des SMRs
Malgré leur potentiel, les SMRs ne sont pas exempts de défis. Les critiques les plus virulentes évoquent notamment la sécurité autour de ces SMRs et posent la question toujours épineuse du traitement ders déchets radioactifs.
L’avenir des SMRs et l’engagement de Google
En s’engageant dans un “cadre de commande” avec Kairos, Google ne se contente pas d’acheter de l’énergie ; l’entreprise favorise également le développement accéléré des SMRs. Cette stratégie vise à garantir une demande de marché à long terme, stimulant ainsi l’innovation et le déploiement de cette technologie.
Une nouvelle ère pour les data centers ?
Mike Laufer, PDG de Kairos, a exprimé sa confiance dans cette approche novatrice, soulignant le potentiel de ces projets à être livrés à temps et dans les limites du budget. La réussite de ce partenariat pourrait bien redéfinir l’approvisionnement en énergie pour l’ère numérique, positionnant Google à l’avant-garde des solutions énergétiques du futur.
Cet article explore le pari de Google d’alimenter ses data centers via des SMRs, pour faire face à la demande explosive en énergie due à la montée en puissance de l’IA.
Source : Kairos