Singapour fait une découverte qui pourrait lui permettre de récupérer une manne à 197,38 milliards d’euros dormant dans nos déchets informatiques

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Un nouveau matériau “éponge” décuple l’efficacité dans la récupération de l’or présent dans les composants électroniques. 

L’Université Nationale de Singapour vient de faire une découverte qui pourrait bien s’avérer être une véritable manne financière pour le pays avec un nouveau matériau augmentant de dix fois l’efficacité de l’extraction de l’or à partir des déchets électroniques. Cette innovation pourrait transformer radicalement les méthodes actuelles de récupération (longues et couteuses) et proposer une solution plus respectueuse de l’environnement.

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Le matériau, un composite nanostructuré issu de l’auto-assemblage du graphène oxydé et des macromolécules de chitosane (qu’on obtient en broyant notamment des carapaces de crevettes), pourrait bien être la panacée tant recherchée par les scientifiques pour récupérer les tonnes d’or qui dorment dans nos déchets informatiques.

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Impact environnemental et économique

L’utilisation de ce matériau pourrait réduire de manière significative l’impact environnemental associé à l’extraction de l’or. Les méthodes traditionnelles, souvent critiquées pour leur faible rendement et leur production de polluants toxiques, pourraient être remplacées par cette approche novatrice qui ne génère pas de déchets nocifs. De plus, l’efficacité accrue de cette méthode promet une valorisation économique des déchets jusqu’ici largement ignorés. En effet, selon les chiffres du CNRS, une tonne de cartes électroniques contiendrait environ 1 kg d’or, on parle de 2,5 millions de tonnes de cartes de ce type produites chaque année. Dans une hypothèse très optimiste où on arriverait à récupérer l’intégralité de l’or présent, on obtiendrait 2 500 tonnes d’or. Avec le kilo d’or à 78 950,98 € le 28 octobre 2024, il y aurait donc 197,38 milliards d’euros par an qui dormiraient dans ces cartes !

Mécanismes d’action du matériau

Ce matériau innovant (dont nous ignorons encore le nom), composé donc de graphène oxydé et de chitosan, fonctionne comme une éponge microscopique ultra-absorbante sur l’or. Sa structure complexe crée de minuscules espaces qui attirent et piègent les ions d’or présents dans une solution. Une fois capturés, ces ions sont naturellement transformés en or métallique, sans nécessiter d’apport énergétique externe. L’efficacité de cette méthode repose ainsi sur la combinaison unique de ses composants et sur la variété des espaces de confinement, permettant une extraction d’or à la fois économique et respectueuse de l’environnement.

Applications potentielles élargies

Bien que l’étude se concentre sur l’or, les chercheurs indiquent que la technique pourrait être adaptée pour récupérer d’autres métaux précieux comme l’argent, le platine ou le palladium. Ces métaux pourraient être extraits non seulement des déchets électroniques mais aussi des résidus miniers, ce qui élargirait considérablement le champ d’application de cette technologie.

Un tournant écologique et économique

Cette innovation pourrait donc marquer un véritable tournant dans le traitement des déchets informatiques, offrant une méthode plus respectueuse de l’environnement que les méthodes existante et plus efficace pour gérer cette poubelle géante qui croit à vue d’œil… Comme nous l’avons vu, on peut en outre se dire que le premier à développer une technologie capable d’exploiter la manne endormie dans nos déchets informatiques pourrait décrocher le jackpot. Même si beaucoup de chemin doit être encore parcouru pour mettre en place un processus industriel à grande échelle de sa nouvelle méthode, il semble que ce pays pourrait bien être Singapour.

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Cet article explore l’introduction d’un matériau composite novateur par des chercheurs de l’Université Nationale de Singapour, capable de décupler l’efficacité de l’extraction de l’or à partir des déchets électroniques. Cette avancée technologique promet non seulement une amélioration drastique de la valorisation de ces déchets mais aussi un vrai atout écologique à l’heure où 2,5 millions de tonnes de cartes électroniques sortent des usines chaque année.

Sources :

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de vous faire profiter de cette passion à travers des articles d'actualité.

3 Commentaires

  1. L article est intéressant mais je ne comprends pas pourquoi cela ne profiterai qu à Singapour
    De plus cette ville etat n est pas spécialisé dans le recyclage et les chiffres de gains potentiels tendraient à ce que Singapour traité tous les déchets informatiques produits mondialement
    Enfin ce petit pays qui est surtout une place financière aura du mal à mettre cette industrie en place, cela nécessitera de vaste superficie de stockage et au regard du prix du mètre carré, la rentabilité est loin d être gagné
    De plus certe il récupérera l or et les métaux précieux mais il fera quoi de tous les autres déchets peu valorisa les
    Car si l on parle de carte mère , lorsqu on jette un pc , c est toute l unité centrale qui est jetée , on me trie pas la carte mère donc que fera ce pays des milliers de tonne de plastique que contiennent les boîtiers d unité centrale
    On veut ce qui a de la valeur mais il faut bien aussi se préoccuper du reste et ce point est nullement aborde
    Le journaliste fait comme si Singapour récupère que des cartes mères ou graphiques, récupère l or , le valorise et le revend mais les autres déchets que deviennent ils
    Je doute fort que cette filière soit développé à grande échelle dans ce petit pays , il faut un pays bien plus vaste et avec une main d œuvre abondante et bon marché et peu regardante sur l écologie comme l Inde ou l Indonésie par exemple

    • Salut cela ne va pas profiter à Singapour comme seul pays origine de cette préstigieuse découverte en sus du droit d’innovation mais à l’humanité entière.un proverbe Arabe dit : il y a dans la rivière ce qu’il n’y a pas dans la mer .les petits pays riches en matière grise ce qui marquent les moyens et la volonté

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