Feu vert pour le réacteur nucléaire de Génération IV Hermes 2 aux États-Unis.
La Commission de Régulation Nucléaire (NRC) des États-Unis a approuvé la construction du premier réacteur à sels fondus, Hermes 2, qui alimentera le réseau américain en électricité propre avec une capacité de 20 MW. Cette autorisation marque une étape cruciale pour Kairos Power, pionnière de cette technologie prometteuse basée à Oak Ridge, Tennessee.
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Un nouveau chapitre pour l’énergie nucléaire
Les réacteurs à fission nucléaire, semble regagner en popularité depuis quelques années, les réacteurs à sels fondus. Ces technologies avancées sont conçues pour éviter toute fuite de matériau radioactif, même dans des scénarios extrêmes tels que des séismes, et pour générer de l’énergie avec une efficacité de combustible nettement supérieure.
Caractéristiques Innovantes d’Hermes 2
Le réacteur Hermes 2 de Kairos Power, qui sera situé à côté du prototype Hermes 1, comportera deux réacteurs de 35 MWth chacun pour une capacité combinée de 20 MW. Cette installation utilisera des réacteurs à lit de boulets modérés par du graphite et refroidis par du sel fluoré, employant du combustible de particules TRISO (tri-structural isotropic) enrichi à près de 20 % en uranium faiblement enrichi (HALEU).
Processus de développement et approbations réglementaires
Kairos Power adopte une approche de développement itérative, en utilisant des démonstrations matérielles pour franchir les obstacles réglementaires et développer ses capacités de fabrication. Le premier jalon, Hermes 1, a été approuvé en décembre 2023 pour démontrer l’intégration système et la sécurité opérationnelle. L’approbation rapide d’Hermes 2, obtenue en seulement 16 mois grâce à un engagement préalable avec la NRC depuis 2018, illustre l’efficacité de cette stratégie.
Impact potentiel sur le réseau énergétique
Le projet Hermes 2 est conçu pour intégrer pleinement l’architecture de l’installation à une échelle réduite, tout en fournissant de l’énergie sans carbone au réseau. Cette avancée représente non seulement une victoire pour Kairos Power mais également pour la stratégie énergétique des États-Unis, qui cherche à simplifier ses processus réglementaires pour favoriser le développement de projets nucléaires innovants.
Les réacteurs à sel fondu dans le monde
À l’heure actuelle, il n’existe pas encore de centrales nucléaires commerciales utilisant des réacteurs à sels fondus (RSF) en exploitation dans le monde. Cependant, plusieurs projets de recherche et développement sont en cours (même si aucun n’est aussi avancé que celui de Kairos Power) :
- La Chine est en train de construire un réacteur expérimental à sels fondus et a annoncé son intention de mettre en service un prototype d’ici 2030.
- La Russie a récemment annoncé un projet de réacteur à sels fondus, mais les détails sont limités.
- Aux États-Unis, d’autres entreprises comme Terrapower, soutenue par Bill Gates, s’intéressent à cette technologie.
- En France, le CNRS, en collaboration avec le CEA et Framatome, mène des recherches sur les RSF.
Bien que la technologie des réacteurs à sels fondus ait été étudiée dès les années 1950 et qu’un réacteur expérimental ait fonctionné aux États-Unis de 1964 à 1969 (le Molten-Salt Reactor Experiment à Oak Ridge), la technologie est restée longtemps au point mort et n’a retrouvé un regain d’intérêt que depuis quelques années.
Source : Kairos Power
Encore des promesses qui ne seront pas tenues une fois les subventions consommées.
Le réacteur chinois au thorium sels fluorés fonctionne depuis 2021 dans le désert de Gobi, sans nécessiter d’eau, à pression ambiante, réaction auto stable, les sécurités sont passives, le thorium ne permet pas la prolifération…
Ils comptent commercialiser (exporter) en 2030.
Dans les années 60, les recherches ont été menées à Oak ridge. L’objectif de ce réacteur à neutrons rapides était pour le civil (production électrique) en complément des réacteurs militaires à l’uranium pour la production de plutonium (bombe). Il était prévu d’utiliser ces réacteur à sels fondus pour fermer le cycle de l’uranium et ainsi de réduire tous les déchets radioactifs à longue vie à au maximum 300 ans. Financer deux filières était coûteux, Kennedy a été conseillé pour utiliser le réacteur de la Navy au lieu et place de celui dévolu à la production électrique civile. Les écologistes ont perdu de vue les deux filières originelles, ils sont contre le nucléaire alors qu’il existe une filière vertueuse, celle au thorium sels fondus fluorés.