Il a fallu 10 950 jours aux États-Unis pour donner vie à une des plus belles idées qu’on ait jamais eue pour le nucléaire : le sel fondu

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Un nouveau réacteur nucléaire à sel fondu aux USA après 30 Ans d’attente.

Après 30 ans soit 10 950 jours (sans compter les années bissextiles), le réacteur nucléaire à sel fondu reprend vie aux États-Unis, grâce à l’octroi d’un permis historique par la Commission de Régulation Nucléaire des États-Unis (NRC) à l’Université Chrétienne d’Abilene (ACU). Ce projet pionnier ouvre la voie à une nouvelle ère d’innovations en matière d’énergie, de production d’isotopes médicaux et de traitement de l’eau.

Lire aussi :

ACU lance le premier réacteur à sel fondu aux États-Unis

L’ACU a obtenu le permis de construction pour le Natura MSR-1, le premier réacteur de recherche universitaire à sel fondu autorisé aux États-Unis depuis plus de 30 ans. Ce système révolutionnaire, développé en partenariat avec Natura Resources, promet une sécurité accrue et une efficacité énergétique sans précédent.

Un micro-réacteur nucléaire est testé par les Etats-Unis pour alimenter les lieux isolés mais est-ce raisonnable ?

Quelles sont les différences entre un réacteur nucléaire “classique” et un réacteur au sel fondu ?

Les réacteurs traditionnels utilisent des combustibles solides, tels que des pastilles d’uranium, qui génèrent de la chaleur en subissant la fission nucléaire dans un cœur solide entouré de barres de contrôle et refroidi par de l’eau ou du gaz. Ce qui n’est pas le cas des réacteurs à sel fondu qui emploient un combustible liquide, généralement un mélange de sels de fluorure contenant des isotopes fissiles comme l’uranium ou le thorium. Cette différence permet aux réacteurs à sel fondu de fonctionner à des températures plus élevées sans haute pression, réduisant le risque de catastrophes liées à la pression. De plus, le combustible liquide offre l’avantage d’une sécurité accrue : en cas de défaillance, il peut simplement être drainé dans un réservoir de confinement où il se solidifie, éliminant le risque de fusion du cœur. Ces caractéristiques font des réacteurs à sel fondu, notamment le Natura MSR-1 une option potentiellement plus sûre, efficace et flexible par rapport aux technologies de réacteurs conventionnels.

Énergie, santé et environnement : un triple impact

Le Natura MSR-1 ne se contente pas de produire de l’énergie. Il joue également un rôle crucial dans la fabrication d’isotopes médicaux comme le molybdène-99, essentiel pour le diagnostic et le traitement de diverses maladies, et propose des solutions innovantes pour le traitement de l’eau.

Collaboration universitaire pour l’avancement de la technologie nucléaire

Le MSRR, qui abritera le Natura MSR-1, est le fruit d’une collaboration entre l’ACU, l’Université Texas A&M, l’Université du Texas à Austin et le Georgia Institute of Technology. Ce partenariat souligne l’importance de la coopération académique dans le développement de technologies de pointe.

Une évaluation rigoureuse confirme la viabilité du projet

L’ACU a mené une analyse environnementale approfondie, concluant à l’absence d’impact significatif sur l’environnement et la santé publique. Ce résultat, confirmé par une évaluation de sécurité détaillée, atteste de la conformité du design du Natura MSR-1 avec les normes fédérales.

Prochaines étapes : construction et exploitation

Avec le permis de construction en poche, l’ACU et Natura se préparent à demander une licence d’exploitation. Cette étape leur permettra de commencer la construction et de préparer l’intégration du combustible, marquant ainsi le début officiel des tests du réacteur à sel fondu.

Le fleuron du nucléaire français effectue un rachat hautement stratégique pour l’avenir de l’énergie dans l’hexagone

Cet article explore l’octroi d’un permis de construction pour le premier réacteur nucléaire à sel fondu en trente ans aux États-Unis, une avancée significative pour l’Université Chrétienne d’Abilene et son partenaire, Natura Resources. Cette technologie prometteuse pourrait révolutionner la production d’énergie, la santé et le traitement de l’eau, affirmant son potentiel en tant que solution durable pour les défis énergétiques et environnementaux mondiaux.

Source : Oak Ridge National Laboratory

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de vous faire profiter de cette passion à travers des articles d'actualité.

6 Commentaires

  1. Ouf! Pas fort en maths!!! 36500 jours, c’est pas 30 ans, c’est 100 ans, parce qu’aux dernières nouvelles, il y a 365 jours dans une année. Par contre, si c’est 30 ans, on parle de 10950 jours. Faudrait savoir lequel est le bon et je vous encourage fortement à corriger votre article. Merci.

    • Bonjour Robert, effectivement, l’auteur a visiblement quelques problèmes pour compter avec ses doigts. C’est corrigé et merci aux (nombreux) commentaires qui ont relevé l’erreur de l’auteur qui se noie dans sa propre honte…

  2. Bonjour Guillaume,
    Le thorium 232 n’est pas un combustible fissile, mais un élément dit “fertile”, qui en capturant un neutron va devenir de L’uranium 233 par désintégration Beta. A l’instar de Robert (ci-dessus) je vous invite à corriger votre article.
    Bon dimanche à vous

  3. Par ailleurs, le dernier réacteur à sel fondu expérimenté aux États-Unis est le Molten-Salt Reactor Experiment (MSRE). Ce réacteur expérimental a été construit par Oak Ridge National Laboratory (ORNL) dans le Tennessee et il a fonctionné de 1965 à 1969, il y a donc 55 ans, soit un peu plus de 20075 jours !
    Mais malheureusement, cette filière thermonucléaire ne produit pas de plutonium. Et ous étions à l’époque de la guerre froide !…

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