Ces petits reptiles qui conquièrent le nord : la tarente de Maurétanie gagne du terrain.
La tarente de Maurétanie, aussi appelée gecko méditerranéen, est un petit reptile qui fascine par ses traits singuliers. Avec une taille moyenne de 10 à 15 centimètres, cet animal est reconnaissable à sa peau rugueuse, parsemée de petites protubérances qui lui confèrent un aspect préhistorique. Ses grands yeux dépourvus de paupières renforcent son allure intrigante. Actif surtout la nuit, ce gecko est un chasseur agile de petits insectes. Originaire des régions méditerranéennes, la tarente de Maurétanie est historiquement associée aux climats chauds et secs. On la trouve principalement sur les façades ensoleillées des habitations ou dans les fissures des murs de pierre. Cette proximité avec les environnements anthropisés fait d’elle une espèce particulièrement visible, notamment dans le sud de la France.
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Expansion vers le nord : observations récentes en Touraine et Charente-Maritime
Depuis quelques années, les scientifiques et les habitants signalent une progression étonnante de la tarente vers le nord. En Touraine, par exemple, ce petit reptile a été observé pour la première fois dans des jardins urbains et sur les murs des maisons. Selon des chercheurs locaux, cette présence inédite pourrait être liée aux températures douces des dernières années. En Charente-Maritime, la situation est similaire : des colonies de tarentes se sont établies dans des zones résidentielles et rurales.
Plusieurs facteurs expliquant la migration
Les études mettent en avant plusieurs facteurs facilitant cette migration : des hivers moins rigoureux, des infrastructures humaines qui servent de corridors écologiques, et une adaptation remarquable de cette espèce aux nouveaux environnements. Les habitants, entre fascination et surprise, participent parfois à documenter ces apparitions. Les réseaux de sciences participatives, comme le programme Vigie-Nature, jouent un rôle clé dans la collecte de données sur cette expansion inhabituelle.
Faut-il s’inquiéter de l’expansion des tarentes ? Décryptage des enjeux écologiques
L’arrivée de la tarente de Maurétanie dans des régions comme la Touraine ou la Charente-Maritime soulève des questions sur son impact potentiel sur les écosystèmes locaux. Ce petit reptile, bien qu’inoffensif pour l’homme, pourrait entrer en compétition avec des espèces indigènes, notamment d’autres geckos ou reptiles locaux. En consommant une grande variété d’insectes, la tarente pourrait modifier les chaînes alimentaires locales, bien qu’aucune donnée ne confirme encore un impact négatif direct. Un autre élément clé à considérer est le changement climatique, qui joue un rôle d’accélérateur dans cette dynamique. L’augmentation des températures moyennes, combinée à une fréquence accrue des périodes de douceur hivernale, crée des conditions favorables pour cette espèce habituée aux climats chauds.
Un indicateur visible du réchauffement climatique
De nombreux scientifiques considèrent la progression de la tarente comme un indicateur visible des bouleversements environnementaux en cours. Si certains experts estiment que la présence de la tarente est plutôt neutre, d’autres avertissent que son adaptation pourrait déséquilibrer certains écosystèmes fragiles. Les recherches en cours se concentrent sur l’étude des interactions entre cette espèce invasive et la biodiversité locale.
Perspectives et actions face à l’arrivée de la tarente de Maurétanie
Pour mieux comprendre et gérer l’expansion de la tarente de Maurétanie, plusieurs initiatives scientifiques et citoyennes voient le jour. Des programmes participatifs, comme ceux menés par le Muséum national d’Histoire naturelle, encouragent les citoyens à signaler leurs observations. Ces contributions permettent de cartographier précisément les zones colonisées par l’espèce. En parallèle, des experts travaillent sur des mesures de sensibilisation auprès des populations locales. Ces efforts visent à démystifier la présence de ce reptile, souvent perçu comme exotique ou même inquiétant. L’objectif est de trouver un équilibre entre la coexistence avec cette espèce et la préservation des écosystèmes locaux. Des discussions émergent également sur la nécessité de mesures de gestion dans certains contextes. Par exemple, dans les zones protégées où la tarente pourrait représenter une menace pour les espèces indigènes. Toutefois, la priorité actuelle reste la collecte de données et la recherche scientifique pour évaluer précisément les impacts de cette nouvelle venue.
Résumé en 5 points :
- La tarente de Maurétanie est un gecko originaire des régions méditerranéennes, connu pour sa grande adaptabilité.
- Depuis quelques années, cette espèce progresse vers le nord de la France, notamment en Touraine et Charente-Maritime.
- Son expansion est favorisée par des hivers plus doux et des infrastructures humaines qui facilitent son déplacement.
- Les impacts écologiques restent incertains, mais le changement climatique est un facteur clé de cette dynamique.
- Des initiatives participatives et scientifiques aident à surveiller et comprendre cette évolution, tout en sensibilisant le public.
Sources :
- https://www.francebleu.fr/emissions/environnement-plus-de-temps-a-perdre/avez-vous-vu-la-tarente-de-mauritanie-en-touraine-1003926
- https://www.ne17.fr/la-tarente-de-mauretanie-arrive-en-charente-maritime/
Quand les tarentes sont arrivées dans mon jardin vaiclusien il y a une vingtaine d’années, les lézards pullulaient.
Depuis 2 ans tous ont disparu.
J’ai retrouvé au cours des années leurs cadavres desséchés.
Ils avaient 2 trous ronds au ventre et semblaient avoir été gobés.
Très juste ils sont carnivores et anthropophages ça limite la concurrence
Dans les Pyrénées orientales, pendant des dizaines d’années, tout le monde les tuaient ( les anciens disaient ça mange les draps…ect). Maintenant, c’est une espèce protégée, faut pas les tuer
Résultats moins de lézards. Avantage : ils mangent les moustiques tigres.
Même constatation dans l’Aude, les lézards locaux ( clefs de St Pierre) sont devenus extrêmement rares à observer alors que des dizaines animaient nos jardins il y a seulement quelques années auparavant.