Pourquoi le solstice d’Hiver n’est-il pas le jour le plus froid de l’année ?
Le solstice d’hiver (le 21 décembre), marqué par le jour le plus court et la nuit la plus longue de l’année, est intuitivement perçu comme devant être le plus froid. Cependant, les observations météorologiques révèlent que les températures les plus basses surviennent généralement environ un mois après. Ce décalage intrigue et mérite une explication claire basée sur les principes physiques et environnementaux qui régissent notre planète.
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Le 21 décembre n’est pas le jour le plus froid de l’année contre toute attente
L’axe de la Terre, cette ligne imaginaire qui passe par les pôles Nord et Sud, est incliné d’environ 23,4 degrés par rapport à son orbite autour du soleil. Cette inclinaison est la raison pour laquelle nous expérimentons les saisons. Durant le solstice d’hiver dans l’hémisphère nord, qui a lieu autour du 21 décembre, l’hémisphère est incliné loin du soleil, réduisant ainsi son exposition aux rayons solaires. Cependant, cette réduction d’ensoleillement n’entraîne pas immédiatement des températures plus froides.
Le concept de retard saisonnier
Le délai entre le solstice et les températures extrêmes s’explique par le phénomène de “retard saisonnier”. Les océans, les lacs, le sol et même les constructions urbaines comme le béton accumulent et retiennent la chaleur absorbée pendant les mois plus chauds. Cette capacité de rétention thermique signifie que la température de ces masses ne baisse pas immédiatement avec la diminution de l’exposition solaire. Ainsi, l’air se refroidit plus rapidement que ces grandes masses, qui continuent à libérer lentement la chaleur accumulée.
L’influence des grands plans d’eau
La proximité des océans modifie également les variations saisonnières des températures. L’eau nécessite beaucoup plus d’énergie pour chauffer ou refroidir par rapport à des matériaux comme la roche. De plus, la circulation océanique contribue à redistribuer la chaleur sur de vastes zones, atténuant les variations extrêmes de température près des côtes et dans les régions adjacentes. Cela peut expliquer pourquoi des lieux comme la côte pacifique des États-Unis connaissent des hivers relativement plus doux et un délai plus marqué entre le solstice et leur période la plus froide.
Répercussions globales
Ce décalage entre le solstice et les périodes les plus froides ou les plus chaudes de l’année n’est pas seulement une anecdote qui mérite d’être mentionné, puisqu’il a des implications pratiques importantes pour l’agriculture, la gestion des ressources naturelles, et la préparation aux événements météorologiques extrêmes. Comprendre ce phénomène aide l’Homme à mieux planifier et à anticiper mieux les variations climatiques saisonnières.
Cet article explore pourquoi le jour avec le moins de lumière solaire, le solstice d’hiver, n’est pas nécessairement le plus froid de l’année. L’explication réside dans les propriétés thermiques de la Terre et dans les mécanismes de rétention de chaleur des océans et des surfaces terrestres, illustrant la complexité des systèmes climatiques de notre planète.
Source : wtamu.edu