Ce pays européen peu accoutumé au nucléaire va travailler avec la France pour développer le premier petit réacteur modulaire au sel fondu en Europe

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Un consortium néerlandais pour révolutionner le secteur nucléaire avec des réacteurs à sel fondu.

Des entreprises technologiques néerlandaises, Demcon, Thorizon et le groupe VDL, ont signé un accord de projet pour développer, tester et valider la sécurité et la fonctionnalité des composants critiques et des sous-systèmes pour des réacteurs à sel fondu, marquant une avancée significative dans le domaine de l’énergie nucléaire aux Pays-Bas.

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Cet accord, formalisé en octobre dernier lors de la visite de la ministre du Climat et de la Croissance Verte, Sophie Hermans, à l’Institut néerlandais de recherche sur l’énergie fondamentale (DIFFER) à Eindhoven, vise à accélérer le développement des technologies des petits réacteurs modulaires (en anglais Small Modular Reactor ou SMR) aux Pays-Bas. Le consortium a également soumis une demande de subvention en décembre à la province de Noord-Brabant, soulignant leur engagement envers l’innovation et le développement durable dans la région.

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Qu’est-ce qu’un réacteur nucléaire au sel fondu ?

Un réacteur à sels fondus est un type de réacteur nucléaire où le combustible (uranium ou thorium) est dissous dans un sel liquide à haute température (600-900°C). Ce sel joue à la fois le rôle de combustible, de caloporteur et de première barrière de confinement. Le système fonctionne à pression atmosphérique, offrant des avantages en termes de sécurité et d’efficacité. La chaleur générée est transférée à un circuit secondaire pour produire de l’électricité. Ce concept permet une meilleure gestion des déchets nucléaires et offre une sécurité accrue contre les risques d’emballement ou de fusion du cœur.

Développement d’installations d’essai avancées

Le projet comprend la mise en place d’une installation d’essai avancée où les technologies des réacteurs à sel fondu peuvent être développées et testées. Cette initiative permettra non seulement de valider les aspects techniques de ces réacteurs mais aussi de renforcer le secteur manufacturier néerlandais en lui fournissant l’expérience et les qualifications nécessaires pour participer à la chaîne d’approvisionnement des SMRs et des réacteurs à grande échelle prévus aux Pays-Bas.

Avantages économiques et compétitifs

La participation à ce projet est décrite par Thorizon comme une opportunité unique de renforcer la compétitivité du secteur manufacturier néerlandais, de créer de nouveaux emplois et de stimuler l’innovation. Le CEO de Thorizon, Kiki Lauwers, a souligné l’expérience inégalée des entreprises comme VDL et Demcon dans la réalisation de projets de haute technologie, de la conception à la production en série.

Collaborations et perspectives futures

Thorizon collabore avec des leaders de l’industrie tels qu’Orano, Tractebel et EDF. Leur projet a été sélectionné par la Commission européenne et le gouvernement français dans le cadre du plan d’investissement France 2030. Thorizon planifie de commencer la construction de son premier réacteur, Thorizon One, vers 2030, ciblant les grands clients industriels et les services publics avec un réacteur MSR de 250 MWt/100 MWe.

Recherche et développement au DIFFER

Le DIFFER joue un rôle clé dans le soutien au développement des SMRs grâce à son installation unique de recherche DICE, où l’interaction entre la corrosion, la chaleur et la radiation est étudiée pour optimiser les choix de matériaux. Ce type de recherche est crucial pour assurer la viabilité à long terme des réacteurs à sel fondu, notamment ceux utilisant du thorium pour engendrer de l’uranium-233 fissile.

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Cet article examine le projet ambitieux d’un consortium néerlandais visant à développer des réacteurs à sel fondu, une technologie nucléaire prometteuse. Il met en lumière les efforts de collaboration entre des entreprises de haute technologie et des instituts de recherche pour pousser les frontières de l’innovation dans l’énergie nucléaire, avec un impact potentiel significatif sur le secteur énergétique mondial et sur l’économie néerlandaise.

Source : https://www.differ.nl/minister_visit_18_october_2024

Image réalisée à l’aide de Canva à fins de représentations de l’article.

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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