Les ingénieurs américains franchissent le cap des 100 tests pour le réacteur de génération IV à neutrons rapides refroidis au sodium.
Les ingénieurs nucléaires du Laboratoire National d’Argonne aux États-Unis ont atteint un jalon crucial dans l’histoire de l’énergie avec la barre des 100 tests sur leur réacteur de génération IV, promettant une ère nouvelle pour l’énergie nucléaire plus sûre et plus durable.
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Les Etats-Unis très proches de développer le premier réacteur nucléaire de génération IV
Le Laboratoire National d’Argonne se distingue par ses recherches sur les réacteurs nucléaires de quatrième génération (Gen-IV). Ces réacteurs sont conçus pour être plus sûrs, plus efficaces et générer moins de déchets que les générations précédentes, répondant ainsi aux besoins énergétiques futurs sans compromettre la sécurité ou l’environnement.
L’émergence des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium
Parmi les concepts de réacteurs de Gen-IV (il y en a 6 en tout), les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium (RNR-Na, ou SFR pour Sodium-cooled Fast Reactor) sont particulièrement prometteurs. Reconnus pour leur sécurité passive intrinsèque et leur capacité à produire plus de combustible nucléaire qu’ils n’en consomment, les SFR pourraient révolutionner la façon dont nous percevons et utilisons l’énergie nucléaire. Le Laboratoire d’Argonne, riche d’une expérience de plusieurs décennies avec la technologie SFR grâce à l’Expérimental Breeder Reactor-II (EBR-II), continue de développer cette technologie au sein de son installation de test des mécanismes d’ingénierie (METL).
Rôle clé de THETA dans la recherche
Au cœur des efforts d’Argonne se trouve l’Article Expérimental de Test Hydraulique Thermique (acronyme en anglais : THETA), un modèle réduit d’un SFR, conçu pour simuler et valider des conditions opérationnelles et des scénarios d’accident. Malgré sa taille réduite, THETA intègre tous les composants essentiels d’un SFR typique, permettant ainsi aux chercheurs de recueillir des données cruciales pour la validation des logiciels de conception de réacteurs.
Avancées technologiques et validation
Grâce à THETA, les ingénieurs peuvent tester de nouvelles codes logiciels et composants dans des conditions réalistes, ce qui est essentiel pour prendre des décisions éclairées concernant la conception et l’exploitation des futurs réacteurs. Les tests menés incluent des simulations d’arrêt de flux sans protection à pleine puissance, des données fondamentales pour démontrer la sécurité passive des SFR.
Vers un avenir énergétique plus propre
Attendus pour le débuts des années 2030, les réacteurs de Gen-IV, comme le SFR, joueront un rôle crucial dans la transition vers un futur énergétique plus propre. En plus de leur efficacité accrue, ces réacteurs répondent aux exigences croissantes en énergie nécessaires pour des technologies comme l’intelligence artificielle, tout en restant une source d’énergie propre.
Cet article met en lumière le franchissement d’un cap important par le Laboratoire National d’Argonne avec 100 tests réalisés sur un réacteur nucléaire de génération IV. Ces avancées représentent un pas significatif vers la réalisation de réacteurs plus sûrs et plus efficaces, capables de répondre aux défis énergétiques de demain tout en minimisant l’impact environnemental. Ces recherches illustrent l’engagement continu de la science nucléaire dans l’amélioration de la sûreté et de la durabilité des technologies énergétiques.
Source : https://www.energy.gov/ne/articles/argonne-adds-new-testing-capability-liquid-metal-fast-reactors
En France on avait Phénix et SuperPhenix avant leur arrêt “ecolo” en 1996, qui étaient aussi génération 4 : 40 ans d’avance sur les américains perdus … et enterrés depuis l’arrêt du programme ASTRID. Bravo la “clairvoyance de nos politiques incompétents
Quel gâchis. Nous étions à la pointe de cette technologie capable de recycler les déchets nucléaires, avec des réserves pour 1000 ans. Mais la folie écolo a mis un terme à ces projets