Le plus gros moteur du monde consomme 139 € de fioul… Par minute ! Il faut dire qu’il pèse autant que 383 éléphants d’Afrique

Date:

Partager:

Le plus gros moteur du monde : plongée dans les entrailles du géant des mers !

Imaginez un moteur qui pèse autant que 383 éléphants d’Afrique adultes de 6 tonnes, soit environ 2 300 tonnes ! Laissez-nous vous présenter le plus gros moteur de la planète : le RTA96-C ! Ce colosse mécanique venu tout droit de Finlande et conçu pour propulser des navires de plus de 400 mètres de long, incarne la quintessence de la puissance industrielle et de l’ingénierie navale moderne.

Lire aussi :

Le plus gros moteur du monde est finlandais et pèse 2 300 tonnes

Haut comme un immeuble de quatre étages, long de plus de 27 mètres et pesant près de 2 300 tonnes, le RTA96-C n’est clairement pas un moteur que l’on croise au coin de la rue ! Il a été penser pour faire avancer les plus gros cargos du monde à travers les océans, le tout en transportant des milliers de conteneurs (certains peuvent peser plus de 100 000 tonnes de port en lourd).

Avec ses 14 cylindres en ligne, il développe une puissance maximale de 80 080 kilowatts, soit plus de 108 000 chevaux. Pour donner un ordre d’idée, c’est l’équivalent de la puissance cumulée de plus de 1 000 voitures de sport !

La France possède 33% de la flotte mondiale d’un type de navires particulièrement stratégiques et objet de toutes les attentions en 2025 : les câbliers

Une vitesse de rotation d’à peine 102 tours / minute

Un tel mastodonte ne pouvait malheureusement fonctionner qu’avec un seul carburant qui ne plaira pas à nos lecteurs les plus pointilleux sur la sauvegarde de l’environnement : du fioul lourd, cela lui permet en revanche d’afficher un rendement énergétique impressionnant pour sa taille.

Grâce à sa faible vitesse de rotation, environ 102 tours par minute à pleine charge, il peut entraîner directement l’énorme hélice du navire sans nécessiter de réducteur mécanique. Cette conception simplifie la transmission de puissance et limite les pertes d’énergie, un atout non négligeable lorsque l’on transporte des milliers de tonnes de marchandises.

Le secret d’une performance unique : un moteur 2 temps

Le secret de cette efficacité réside dans la technologie du moteur deux temps, une rareté dans le monde automobile mais un choix incontournable pour la propulsion maritime. À chaque tour de vilebrequin, une explosion propulse le piston, maximisant la poussée disponible.

Rien que pour vous donnez une idée de l’échelle de l’engin : sa consommation de carburant atteint 160 tonnes par jour à pleine charge, soit environ 139 €/minute ou 199 920 € par jour avec un litre de filou à 1,05 € ! Un chiffre colossal, mais proportionnel à la masse déplacée par ces géants des mers.

Des contraintes titanesques

Concevoir, assembler et entretenir un tel moteur est un défi permanent. Chaque composant, du piston de près de 5 mètres de haut à la bielle pesant autant qu’une voiture, doit supporter des contraintes mécaniques et thermiques extrêmes.

Les équipes de maintenance, véritables chirurgiens de l’acier, interviennent régulièrement. Elles inspectent les cylindres, remplacent les segments ou surveillent l’usure des soupapes, le tout dans un vacarme assourdissant et une chaleur étouffante. Il faut dire qu’avec un tel monstre, la moindre erreur pourrait coûter cher.

Transporter et installer ce moteur relève aussi de l’exploit logistique. Assemblé en plusieurs morceaux, il voyage par convoi exceptionnel jusqu’au chantier naval, où il est déposé au cœur de la coque avant la mise à l’eau. Une fois en service, il doit tourner sans interruption pendant des semaines, voire des mois, au rythme des traversées intercontinentales.

229 ans que cette invention française fait rêver les écolos du monde entier puisqu’il s’agit d’un moteur qui marche sans électricité ni essence

Un symbole de la mondialisation… et de ses défis

Ce moteur géant est à la fois un pilier de la mondialisation et un miroir de ses paradoxes. Il rend possible le commerce maritime à grande échelle, pierre angulaire de l’économie mondiale mais soulève aussi la question de son impact environnemental.

La consommation de fioul lourd reste une préoccupation majeure pour dans le transport maritime qui est encore accusé d’être à l’origine de 3% des émissions de C02 dans le monde (d’après le dernier rapport du GIEC).

Les ingénieurs ne chôment pas : ils travaillent déjà sur des alternatives plus propres et plus économes, intégrant biocarburants, gaz naturel liquéfié ou encore hybrides électriques. Mais en attendant, le RTA96-C reste le maître incontesté des mers, propulsant chaque jour des montagnes de marchandises.

Source : https://www.wartsila.com/media/news/12-09-2006-the-world%27s-most-powerful-engine-enters-service

Notre site est un média approuvé par Google Actualité.

Ajoutez Media24.fr dans votre liste de favoris pour ne manquer aucune news !

Nous rejoindre en un clic
Suivre-Media24.fr

Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de de découvrir les dernières actualités autour de cette passion

1 COMMENTAIRE

Répondre à Toto Annuler la réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles connexes

Le champion français du rail promet d’augmenter de 2000% le rendement des rames du “vieillissant” réseau américain du New-Jersey

Alstom décroche un milliard d’euros pour remettre NJ TRANSIT sur les rails du XXIe siècle. Dans l’État du New...

Le Royaume-Uni annonce tenir une nouvelle méthode “réaliste” pour atteindre le graal énergétique de l’humanité : la fusion nucléaire

Une nouvelle voie pour maitriser la fusion nucléaire au Royaume-Uni. Dans un hangar du comté d’Oxfordshire, une équipe d’ingénieurs...

Cet “effet papillon” du plasma démontré par une équipe coréenne aura de grandes répercussions sur la fusion nucléaire : l’interaction multiscalaire

Quand une micro-vague dans le plasma chamboule l’univers tout entier. Une ondulation invisible, minuscule, à l’échelle du millième de...