La Russie veut transporter du GNL sous la banquise avec des sous-marins nucléaires géants.
Un colosse sous-marin pour emprunter la route du Nord rempli ras-la-gueule de gaz liquéfié, vous trouvez ça absurde ? C’est pourtant bel et bien un projet que la Russie étudie et qui est présenté comme une alternative futuriste aux méthaniers classiques. Et tenez-vous bien : ces engins seraient en plus propulsés par trois réacteurs nucléaires Rhythm-200 de 30 MW chacun !
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La route maritime du Nord bientôt emprunté par des sous-marins géants transporteurs de gaz et propulsé au nucléaire ?
Le concept a de quoi faire frémir : des sous-marins civils capables de transporter du gaz à travers l’Arctique, hors de portée des glaces, des tempêtes et des sanctions. C’est le ministre russe des Transports, Roman Starovoit, qui a lui-même confirmé l’existence du projet. Mieux encore : le Kurchatov Institute, célèbre centre de recherche nucléaire, travaille déjà sur la conception.
En théorie, ces “méthaniers submersibles” pourraient réduire de 20 à 12 jours le trajet via la route maritime du Nord, ce fameux passage qui longe la Sibérie et que Moscou veut imposer comme l’alternative au canal de Suez.
Trois réacteurs pour glisser sous la glace
Derrière cette prouesse technique se cache une configuration assez inhabituelle : trois réacteurs Rhythm-200 par unité, couplés à trois moteurs électriques de 30 mégawatts chacun. Oui, vous avez bien lu : l’équivalent d’un barrage hydroélectrique miniature embarqué dans chaque submersible.
Le tout conçu pour éviter tout contact avec la glace, ce qui permet d’atteindre une vitesse de 17 nœuds (environ 31 km/h). Pas très rapide en apparence, mais suffisamment pour doubler l’efficacité logistique sur cette route extrême.
Et puisque le sous-marin reste en profondeur, il évite les chocs, les glaces dérivantes et les tempêtes, tout en assurant une navigation continue 12 mois sur 12.
Une solution “russo-compatible” face aux sanctions
Ce projet n’est pas qu’un défi technique, c’est aussi un coup de poker géostratégique. Avec les sanctions occidentales qui compliquent les investissements et la technologie dans l’Arctique, Moscou cherche des voies alternatives. Un sous-marin civil, capable de remplacer un pipeline sous-marin… voilà qui pourrait contourner pas mal de blocages diplomatiques.
Les partisans du projet assurent qu’une poignée de ces engins suffiraient à égaler le débit d’un pipeline. Plus besoin d’infrastructure au sol, moins de vulnérabilités, plus de flexibilité. Sur le papier, c’est brillant.
Et si tout cela restait… un fantasme ?
Oui mais voilà : certains analystes restent très sceptiques. Concevoir, construire et faire fonctionner un sous-marin nucléaire cargo, ce n’est pas exactement comme lancer un nouveau modèle de camion. Il faut une chaîne logistique de haute technologie, des composants critiques souvent importés… et beaucoup, beaucoup d’argent.
Et pour que la Route maritime du Nord soit vraiment compétitive, il faudrait aussi rénover tous les ports arctiques, les quais, les installations de rechargement. Un chantier colossal, qui traîne depuis des années.
Un projet validé au sommet de l’État
Malgré les incertitudes, ce concept a reçu un soutien enthousiaste du président Vladimir Poutine en personne. Il a déclaré début 2025 que ce projet, d’abord perçu comme “exotique”, est finalement jugé réaliste et rentable par Gazprom et Novatek, les géants russes du gaz.
Il faut dire que les enjeux sont considérables : la Russie mise gros sur l’Arctique pour maintenir ses exportations de GNL, alors que les marchés européens se dérobent et que les voies du Sud deviennent plus risquées.
Fiche technique du sous-marin transporteur de GNL
| Élément | Détail |
|---|---|
| Type | Sous-marin civil cargo à propulsion nucléaire |
| Réacteurs | 3 x Rhythm-200 par unité |
| Moteurs | 3 moteurs électriques de 30 MW |
| Vitesse | 17 nœuds (31 km/h) |
| Durée de trajet NSR | 12 jours (au lieu de 20) |
| Capacité visée (NSR) | +34 millions de tonnes d’ici 2030 |
Sources :
- Agence TASS, déclarations de Roman Starovoit (ministre russe des Transports)
- Kurchatov Institute, présentation 2025 à Saint-Pétersbourg
- Maritime Executive, analyses logistiques arctiques
- Discours présidentiel de Vladimir Poutine, février 2025
- Données du Northern Sea Route Administration, 2024
Image de mise en avant retravaillé avec Canva à des fins d’illustration : Phare par la mer contre le ciel (Freepik)
Certes cela pourrait être une bonne idée sachant que les Russes sont les seuls au monde à maîtriser et construire des centrales nucléaires flottantes! Que les US et Chinois veulent eux aussi maintenant!! Mais les Russes devront abandonner et se rendre à l évidence en d autres faveurs ! Les glaces fondent et vont fondre d ici 5 ans! Elles vont libérer à l année la voie maritime du Nord qui longe leurs immenses côtes et territoires qui vont devenir de véritables Eldorado hors de tout ce que l on a connus à Tous niveaux sur Terre ! A votre avis pourquoi les Chinois s y projètent en forces et les US veulent absolument le Groenland ! Vous aurez compris ! que les zones équatoriales seront devenu invivables dans ces mêmes temps! Que notre planète Terre va nous réserver des surprises déjà offertes il y a des centaines de millénaires. Mais dormons bien .
Merci Thank you merci a vous et à Tous