Véritable exploit de ce robot qui est revenu des Enfers pour être le premier à ramener des images en provenance direct d’un ouragan de catégorie 5

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Il entre dans l’œil du cyclone avec la taille d’une planche de surf.

La souri qui défit le lion ! Le 28 septembre 2025, en pleine fureur de l’ouragan Humberto, un engin marin sans pilote grand comme une planche de surf est devenu le premier au monde à transmettre des données en direct depuis l’intérieur d’un ouragan de catégorie 5. Son nom : C-Star. Sa mission : aller là où aucun bateau, avion ou drone n’ose s’aventurer, en plein cœur de la tempête !

Fruit d’une alliance entre la NOAA (l’agence américaine de l’océan et de l’atmosphère), l’entreprise Oshen et l’université du Mississippi, ce micro-bateau propulsé par le vent et alimenté à l’énergie solaire vient peut-être de bouleverser la manière dont on prévoit les cyclones tropicaux.

Lire aussi :

C-Star, un robot de 1,20 mètre qui brave les rafales à 240 km/h

En un siècle, seulement quatre ouragans de catégorie 5 ont frappé les États-Unis, tous sur les côtes du golfe du Mexique : le terrifiant ouragan de la Fête du travail en 1935 (298 km/h, 409 morts), Camille en 1969 (274 km/h, plus de 250 victimes), Andrew en 1992 (266 km/h, 26 milliards d’euros de dégâts actuels, 50 000 maisons détruites) et Michael en 2018 (259 km/h, 51 morts directs et indirects). Ces tempêtes rarissimes mais cataclysmiques dépassent les 252 km/h et laissent derrière elles des zones inhabitables pendant des mois. Malgré leur rareté, les tendances climatiques actuelles laissent craindre le retour de ces monstres météorologiques, soulignant l’importance cruciale des systèmes d’alerte, de surveillance et de préparation. Ca tombe bien, c’est précisément le rôle de C-Star !

Petit mais robuste

Le C-Star mesure à peine 1,20 mètre de long, mais c’est un concentré de technologie. Propulsé par le vent, il n’a ni moteur, ni hélice, mais utilise la force même des éléments qu’il vient étudier. Grâce à ses capteurs, il mesure toutes les 2 minutes :

  • la pression atmosphérique,
  • la température de l’air et de l’eau,
  • la direction et la vitesse du vent,
  • l’humidité,
  • et les conditions de surface de l’océan.

Il peut même envoyer des photos et vidéos depuis le cœur de la tempête.

Lors de la mission Humberto, trois C-Stars ont été envoyés dans l’ouragan à 12 heures d’intervalle. L’un d’eux a enregistré une pression de 955 millibars (preuve d’une zone cyclonique très intense), et des rafales dépassant 240 km/h. Mieux encore : une remontée soudaine de la lumière et la baisse de pression ont confirmé que le petit robot avait traversé le mur de l’œil du cyclone.

Des données qui changent la donne météo

Les données du C-Star ont été utilisées officiellement par le Centre national des ouragans dans ses bulletins météo. Pour la première fois, l’intensité réelle du cyclone a été mesurée à hauteur de vague, là où les modèles échouaient encore à prédire avec précision les évolutions rapides des cyclones.

« Les C-Stars ont collecté des données précieuses dans la partie la plus intense de l’ouragan Humberto et les ont transmises avec succès en quasi temps réel », a déclaré Greg Foltz, océanographe au laboratoire océanographique et météorologique de l’Atlantique de la NOAA et co-responsable scientifique du projet. « Cela ouvre la possibilité d’un usage plus régulier des C-Stars pour la collecte de données sur les ouragans à l’avenir, au service de la recherche et des prévisions. »

Le concept d’une flotte de capteurs marins bon marché et mobiles pour surveiller les tempêtes semble donc validé.

Un sprint logistique pour suivre la trajectoire

Autre prouesse : la vitesse de déploiement. Quand l’ouragan Imelda a changé de cap le 27 septembre, deux C-Stars ont été expédiés en urgence de l’État du Mississippi jusqu’aux côtes de Caroline du Nord en moins de 48 heures. L’idée : se repositionner en un éclair pour intercepter le cœur du cyclone.

Une logistique légère, sans avion, sans navire de soutien, avec une simple remorque et une mise à l’eau rapide. C’est ce qui pourrait faire de cette technologie un outil global de veille climatique, adaptable, rapide et évolutif.

Une idée simple : multiplier les sentinelles

Oshen et la NOAA déploient actuellement 7 C-Stars sur l’océan Atlantique. L’objectif : prouver qu’un essaim de robots peu coûteux, autonomes, et robustes peut fournir une surveillance permanente de l’océan.

Les données collectées sont envoyées directement dans le Système mondial des télécommunications de la NOAA, accessible à tous les prévisionnistes météo de la planète. Résultat : des prévisions plus fines, plus rapides, plus fiables.

« Cette performance a dépassé même nos attentes et valide le concept de déployer plusieurs capteurs à faible coût afin d’assurer une surveillance continue sur de vastes zones », s’est réjouie Anahita Laverack, PDG d’Oshen.

Ce n’est plus une expérimentation, c’est une démonstration de force technologique à l’échelle de l’Atlantique.

S’il est encore un domaine dans lequel la France brille, c’est bien celui des technologies sous-marines avec un 100e sonar CAPTAS vendu par Thales

Synthèse sur le robot marin C-Star :

Caractéristique Détail
Nom C-Star
Type Robot marin autonome (USV)
Longueur 1,20 mètre (taille d’une planche de surf)
Propulsion Vent + énergie solaire
Capteurs intégrés Vent, température, pression, humidité, photo/vidéo
Données transmises Toutes les 2 minutes
Résistance Ouragans de catégorie 5
Pression mesurée (Humberto) 955 millibars
Rafales mesurées > 240 km/h
Partenaires NOAA, Oshen, Université du Mississippi
Nombre de C-Stars déployés 7 (saison 2025)
Usage Prévision météo, alerte cyclonique, recherche océanique

 

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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