L’océan Atlantique Nord abrite l’une des espèces les plus menacées au monde, la baleine de l’Atlantique Nord. Malheureusement, un récent rapport d’Oceana, la plus grande organisation de défense des océans, révèle un manque criant de respect des règlements destinés à protéger ces géants marins.
Un triste constat
Selon ce rapport publié par Oceana, la majorité des navires continuent de naviguer à grande vitesse dans les zones délimitées par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) pour la protection de ces baleines. Plus précisément, 84% des navires ont dépassé la limite de vitesse dans les zones à vitesse réduite obligatoire et 82% dans celles où la réduction de vitesse est recommandée.
Il est crucial de noter que les collisions avec les navires sont l’une des principales menaces pour les baleines de l’Atlantique Nord, causant des blessures graves, voire mortelles.
Les mesures actuelles sont-elles suffisantes ?
En 2008, la NOAA a introduit une règle sur la vitesse des navires, mettant en place deux outils de gestion pour protéger ces baleines: les Seasonal Management Areas (SMAs) et les Dynamic Management Areas (DMAs). Les SMAs exigent que les navires réduisent leur vitesse à 10 nœuds, tandis que les DMAs suggèrent une vitesse similaire mais sur une base volontaire.
Cependant, malgré ces mesures, les navires continuent de naviguer à des vitesses excessives. Par exemple, certains navires ont été observés naviguant à plus de 30 nœuds dans les SMAs et à plus de 37 nœuds dans les DMAs.
Les appels d’Oceana
Face à ces constatations alarmantes, Oceana appelle à des mesures renforcées. L’organisation insiste sur la mise à jour des réglementations actuelles sur la vitesse des navires pour refléter la présence actuelle des baleines, la rendant obligatoire dans les DMAs et l’inclusion de navires de 35 pieds ou plus.
De plus, Oceana recommande une amélioration de la surveillance, de la conformité et de l’application des vitesses dans ces zones. L’organisation plaide également pour une réduction des exemptions fédérales et exige que les navires de 35 pieds ou plus utilisent des dispositifs d’identification automatique (AIS) en permanence.
Un passé sombre, un futur incertain
Historiquement, ces baleines ont été la cible privilégiée des chasseurs en raison de leur proximité avec les côtes et de leur tendance à flotter une fois tuées. Cette chasse a dramatiquement réduit leur population. Les collisions avec les navires et l’enchevêtrement dans les engins de pêche sont aujourd’hui les principales menaces pour ces créatures majestueuses.
Le respect des réglementations et la sensibilisation à la protection de l’environnement marin sont plus cruciaux que jamais. Les baleines de l’Atlantique Nord sont au bord de l’extinction, et chaque mesure, aussi petite soit-elle, compte pour assurer leur survie. Il est temps d’agir, de respecter et de protéger ces géants des mers.