Décision contestée pour héberger les professionnels des JO
Dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024, une mesure gouvernementale suscite des débats : la réquisition des résidences universitaires Crous, affectant plus de 2 000 étudiants. Ces logements sont destinés à accueillir pompiers, personnels soignants et forces de sécurité pendant l’événement sportif. Face à cette décision, une vague d’inquiétude monte chez les étudiants concernés.
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Les détails du plan de compensation gouvernemental
Pour pallier les dérangements occasionnés, le gouvernement propose une solution temporaire pour reloger les étudiants durant les mois de juillet et août. Cette initiative vise à éviter des frais supplémentaires pour les étudiants, tout en les repositionnant près de leurs établissements. Une aide financière forfaitaire de 100 euros est prévue pour ceux devant déménager, en plus de l’offre de deux billets pour assister à des épreuves olympiques, comme expliqué par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, dans son entretien au Parisien.
Raisons de la réquisition expliquées
Sylvie Retailleau souligne que chaque été, presque un tiers des logements Crous en Île-de-France sont vacants, les étudiants ayant tendance à résilier leurs baux pour divers motifs. L’opportunité de réutiliser ces espaces inoccupés pour les agents publics durant les jeux est mise en avant. La ministre indique qu’environ 3 200 logements vides serviront à cet effet, nécessitant le relogement de 2 200 étudiants.
Le devenir des logements post-JO
Après les Jeux olympiques, une conversion de logements est prévue : 1 667 appartements des villages olympique et des médias, dont 1 300 en Seine-Saint-Denis, deviendront des résidences étudiantes dès le premier semestre de l’année universitaire 2024-2025.
Malgré ces mesures, l’opposition demeure chez les étudiants et leurs représentants qui voient leur quotidien et leur parcours académique perturbés, en particulier dans le contexte tendu de la crise du logement étudiant. Une décision du tribunal administratif de Paris a temporairement suspendu la limitation des baux étudiants jusqu’au 30 juin pour les JO, avec un appel du Crous en instance devant le Conseil d’État prévu pour fin novembre ou début décembre.