La quercétine dans le vin rouge : Une cause potentielle des maux de tête
La quercétine, une substance abondante dans le vin rouge, pourrait être la cause des maux de tête fréquemment signalés par les consommateurs, selon une récente étude publiée dans la revue scientifique “Scientific Reports”. Cette découverte pourrait éclairer l’un des désagréments les plus courants associés à la consommation de vin rouge.
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La quercétine, un composé en question
La quercétine, un composé trouvé dans la peau des raisins, est particulièrement abondante dans le vin rouge. Contrairement aux croyances antérieures qui attribuaient les maux de tête aux tannins ou aux sulfites, cette étude suggère que la quercétine pourrait être le véritable coupable. Les symptômes apparaissent souvent 30 minutes à trois heures après la consommation d’un ou deux verres, incluant parfois des bouffées de chaleur et des rougeurs.
Le processus d’accumulation de l’acétaldéhyde
L’étude indique que ces maux de tête pourraient être dus à une accumulation d’acétaldéhyde dans le corps, un sous-produit de la digestion de l’alcool. Normalement, l’enzyme ALDH dans le foie convertit l’alcool en acétaldéhyde, puis en acétate. Si cette conversion ne se fait pas correctement, l’acétaldéhyde s’accumule, provoquant des symptômes tels que des maux de tête, des nausées et une transpiration intense.
La quercétine inhiberait l’enzyme ALDH
La recherche suggère que la quercétine dans le vin rouge pourrait inhiber l’enzyme ALDH, entraînant une accumulation d’acétaldéhyde. Les auteurs de l’étude notent que cette inhibition est similaire à l’effet d’un traitement contre l’alcoolisme, qui réduit également l’activité de l’enzyme ALDH.
Variabilité de la quercétine dans les vins
L’étude a examiné 16 vins rouges de différents pays, variétés et méthodes de vinification, constatant que la quantité de quercétine varie considérablement. En moyenne, le vin blanc contient dix fois moins de quercétine que le vin rouge. Des facteurs tels que l’exposition au soleil des grappes et les techniques de vinification influencent la teneur en quercétine.
Sensibilité accrue chez certaines populations
Certaines populations, en particulier en Asie de l’Est, seraient plus susceptibles de ressentir ces effets en raison d’une variation dans les enzymes ALDH. Environ 40 % des Asiatiques, notamment des Chinois, des Japonais et des Coréens, pourraient être affectés, avec des concentrations sanguines d’acétaldéhyde plus élevées.
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Résumé :
- Quercétine suspectée : Cette substance dans le vin rouge pourrait expliquer les maux de tête chez certains consommateurs.
- Accumulation d’acétaldéhyde : L’accumulation de ce sous-produit de l’alcool pourrait être à l’origine des symptômes.
- Inhibition de l’enzyme ALDH : La quercétine inhiberait cette enzyme clé dans le métabolisme de l’alcool.
- Variabilité de la quercétine dans les vins : La teneur en quercétine varie selon les vins, influencée par divers facteurs.
- Sensibilité chez certaines populations : Les Asiatiques pourraient être plus sensibles à ces effets en raison de variations génétiques de l’enzyme ALDH.