Adoption unanime à l’assemblée nationale
L’Assemblée nationale française a marqué un tournant décisif dans la lutte contre le tabagisme chez les jeunes. Le 4 décembre, les députés ont voté à l’unanimité pour une interdiction des cigarettes électroniques jetables, les “puffs”. Ces dispositifs bon marché, prisés des jeunes, posent un risque important de dépendance en raison de leur accessibilité et de leurs arômes attrayants.
Enjeux européens et procédures
Pour que l’interdiction soit effective, elle doit non seulement être validée par le Sénat, mais aussi passer par une procédure européenne. La France doit en effet notifier à la Commission européenne son intention d’interdire ces produits. La Commission aura alors six mois pour émettre son avis.
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Dangers et statistiques alarmantes de l’usage des puffs
Ces “puffs” proposent des parfums tels que fraise, pastèque, ou chocolat, avec un taux de nicotine pouvant atteindre 20 mg/ml. Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a souligné le danger de ces produits, notamment leur capacité à engendrer une forte dépendance, surtout chez les jeunes. En effet, un enfant sur dix âgé de 13 à 16 ans a déjà essayé la “puff”.
Impacts environnementaux
Au-delà des risques pour la santé, l’aspect environnemental est également préoccupant. La production de ces cigarettes électroniques jetables, faites de plastique et de lithium, est grande consommatrice de ressources comme le pétrole et l’eau.
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Une génération sans tabac
Cette démarche s’inscrit dans un plan plus vaste visant à libérer la prochaine génération du tabagisme d’ici 2032. Avec 75 000 morts par an en France dues au tabac, cette interdiction est perçue comme une étape essentielle pour la santé publique.
Soutien politique et réactions
La proposition, soutenue par 166 députés, a également reçu l’approbation de la Première ministre Élisabeth Borne. Les différents partis politiques ont unanimement salué cette initiative, la considérant comme vitale pour la santé des jeunes.
Prochaines étapes ?
Pour une mise en œuvre d’ici l’été 2024, le gouvernement envisage de lancer la procédure auprès de la Commission européenne avant le vote du Sénat. Ce plan suit les démarches similaires entreprises par des pays comme l’Allemagne et l’Irlande.