Une aide tardive et incomplète
Près de deux mois après la tempête Ciaran, la mise en place d’une aide financière pour les paysan·nes affecté·es est enfin annoncée. Cependant, cette réaction tardive laisse une impression d’insuffisance. La Bretagne, particulièrement touchée, n’est toujours pas reconnue comme zone de catastrophe naturelle, une situation qui soulève des interrogations. Pendant ce temps, les Hauts-de-France luttent pour se remettre des inondations récentes.
Une enveloppe de 80 Millions d’euros : Est ce suffisant ?
Le cabinet du Ministre de l’agriculture a confirmé une enveloppe d’80 millions d’euros pour soutenir les fermes impactées. Cette somme, destinée notamment à la trésorerie, se répartit en 10 millions pour l’élevage et 10 millions pour les autres productions. Bien que cette aide soit une première étape positive, elle semble loin de couvrir l’ensemble des besoins réels, comme le suggèrent les retours du terrain.
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Priorisation et plafonnement des aides
Les préfets, en charge de l’attribution des aides, devront se concentrer sur les fermes les plus affectées, avec une attention particulière pour les fermes en maraîchage diversifié. La Confédération paysanne insiste sur le plafonnement des aides pour garantir une distribution équitable et éviter l’oubli de certaines exploitations.
Un système assurantiel inefficace
La tempête a révélé l’inefficacité du système assurantiel actuel face aux catastrophes climatiques. Seules quelques fermes, déjà assurées, ont pu bénéficier d’une indemnisation. La réforme gouvernementale du système assurantiel est critiquée pour son inégalité, ne couvrant que les agriculteur·rices en mesure de payer des assurances souvent coûteuses, et ignorant complètement les fermes en maraîchage diversifié.
Vers une réforme de l’assurance agricole
Face à cette situation, il est impératif de repenser le système d’assurance. Il est proposé de créer un fonds professionnel mutuel et solidaire pour faire face aux aléas climatiques, couvrant tous les territoires et producteurs. De plus, une aide spécifique de la PAC pour les maraîcher·ères est suggérée afin de renforcer la résilience de leurs exploitations aux risques climatiques.
Engagement continu pour la souveraineté alimentaire
La Confédération paysanne reste mobilisée pour soutenir tous les paysan·nes touché·es par la tempête Ciaran. L’objectif est clair : éviter la fermeture des fermes affectées et faire de la souveraineté alimentaire une réalité tangible.
Cet épisode tragique souligne l’urgence d’une révision profonde des politiques agricoles et des systèmes de soutien en place, afin de mieux préparer et protéger le secteur agricole face aux défis climatiques de plus en plus fréquents.