Le monde de l’ostréiculture en Nouvelle-Aquitaine traverse une période particulièrement difficile. Les producteurs d’huîtres de la région Arcachon Cap-Ferret ont récemment subi un coup dur en raison de la dégradation de la qualité des eaux, causée par des pluviométries exceptionnelles. Cette situation a entraîné des interdictions de vente, représentant une perte conséquente de 15% du chiffre d’affaires annuel, soit environ 7 millions d’euros.
Des phénomènes climatiques dévastateurs
Ce n’est pas le premier défi auquel fait face le secteur. En novembre, une tempête a largement détruit les parcs à huîtres du banc d’Arguin. Ces événements soulignent la vulnérabilité des ostréiculteurs aux aléas environnementaux, une réalité que connaissent bien leurs collègues marins-pêcheurs.
Des tragédies humaines et écologiques
Les conditions de travail se sont encore aggravées récemment. Deux accidents tragiques, dont un mortel à Ciboure, ont frappé les marins-pêcheurs, mettant en lumière les dangers inhérents à ces métiers. La situation est rendue plus complexe par la présence de pollutions d’origines diverses et des décisions administratives parfois sans contreparties adéquates.
L’état et la région nouvelle-aquitaine : Des réponses attendues
L’État, par la voix du secrétaire d’État à la Mer, Hervé Berville, s’est engagé à trouver des moyens d’aider les ostréiculteurs. Alain Rousset, figure de proue de cette lutte, insiste sur la nécessité d’actions concrètes, en particulier pour soutenir les jeunes professionnels, plus vulnérables financièrement et psychologiquement.
Une vision à long terme : Prévention et indemnisation
La région Nouvelle-Aquitaine, à travers la voix d’Emilie Dutoya, conseillère régionale déléguée, souligne son engagement en faveur d’une réflexion structurelle scientifique pour la filière. Elle évoque également la nécessité d’un système de prévention et d’indemnisation efficace, en mobilisant notamment le fonds européen FEAMPA.
Actions concrètes et soutien régional
La région intervient activement dans le soutien de l’aquaculture, que ce soit par ses fonds propres ou via le fonds européen. L’objectif est de favoriser les investissements nautiques dans les zones ostréicoles productives, améliorer la qualité de l’eau, soutenir le développement des entreprises, gérer les friches ostréicoles, et promouvoir la qualité des produits.
Un avenir en discussion
Pour concrétiser ces engagements, Alain Rousset et Nathalie Le Yondre rencontreront Olivier Laban, président du Comité régional de la conchyliculture Arcachon-Aquitaine. Cette réunion, prévue le 10 janvier à l’Hôtel de Région à Bordeaux, sera cruciale pour l’avenir de l’ostréiculture dans la région.
La crise actuelle de l’ostréiculture en Nouvelle-Aquitaine met en lumière la fragilité de ce secteur face aux défis environnementaux et économiques. La réponse de l’État et des autorités régionales sera déterminante pour l’avenir de cette filière essentielle, tant sur le plan écologique qu’économique.