Le dernier rapport du Comité de Prospective en Énergie de l’Académie des sciences met en lumière un défi crucial de la transition énergétique en France : la part non électrique de la consommation énergétique. Ce segment, actuellement alimenté par des sources telles que le pétrole, le gaz et le charbon, demeure un angle mort dans les scénarios de transition énergétique existants. L’Académie des sciences, dans son étude, se penche spécifiquement sur la place potentielle de la biomasse-énergie et apporte des réponses scientifiques et technologiques, tout en tenant compte des impacts environnementaux, économiques, sociaux et de la souveraineté nationale.
Un angle mort dans les scénarios de transition énergétique
Le débat public sur l’avenir du mix énergétique français s’est longtemps concentré sur le volet électrique, notamment sur la dichotomie entre énergie nucléaire et énergies renouvelables. Cependant, la consommation énergétique non électrique représente aujourd’hui un des principaux défis de la transition climatique et énergétique. Ce segment, essentiel dans des secteurs comme la mobilité, l’industrie et la production de chaleur, est souvent négligé dans les divers scénarios énergétiques.
La biomasse: Des objectifs difficiles à atteindre
La biomasse, avec sa transformation en biogaz ou biocarburants, offre des avantages certains. Néanmoins, selon les évaluations des utilisations actuelles et futures de la biomasse en France, il apparaît difficile, voire impossible, d’atteindre les besoins en énergie non électrique définis dans le scénario de référence du Réseau de transport d’électricité (RTE) uniquement avec la biomasse produite localement.
DECATHLON renouvelle son soutien au Pass’Sport : un engagement fort pour la démocratisation du sport
Contraintes et limites de la biomasse
La bioénergie souffre d’une faible efficacité en termes d’empreinte spatiale et de retour énergétique. Une mobilisation accrue de la biomasse ne devrait pas impacter la sécurité alimentaire ni les services écosystémiques. En outre, remplacer la pétrochimie industrielle par une carbochimie biosourcée nécessitera d’importants efforts en matière de recherche et développement, notamment dans les domaines de la catalyse, de la chimie de synthèse et des biotechnologies.
Le rapport de l’Académie des sciences souligne l’importance de diversifier les sources d’énergie pour la transition énergétique, tout en reconnaissant que la biomasse ne peut être la solution unique. Il met en avant la nécessité de poursuivre la recherche et le développement dans le domaine de l’énergie, tout en équilibrant les besoins énergétiques avec les impératifs environnementaux et sociaux.