La procrastination au sein du monde professionnel, particulièrement chez les dirigeants et managers, révèle une tendance surprenante. Une récente enquête menée par FLASHS/Selvitys pour Hostinger.fr, à l’occasion de la Journée mondiale de la procrastination, met en lumière cet aspect souvent sous-estimé de la vie en entreprise. 89% des décideurs français avouent procrastiner, avec un tiers d’entre eux reconnaissant que cela leur arrive souvent, voire toujours.
Les causes multiples de la procrastination
La procrastination trouve ses racines dans divers facteurs, notamment le manque de motivation et la surcharge de travail, cités respectivement par 41% et 40% des répondants. D’autres causes notables incluent le perfectionnisme (36%) et la peur de l’échec (28%). Parmi les tâches les plus propices à la procrastination figurent la gestion administrative, la prise de décisions stratégiques, et la gestion des ressources humaines.
Les effets ambivalents de la procrastination
Si la procrastination est généralement perçue négativement, elle n’est pas sans bénéfices. Une majorité des dirigeants et managers estiment qu’elle leur permet de mieux gérer leur énergie (67%) et améliore leur prise de décision (62%). Néanmoins, les conséquences négatives ne sont pas à négliger, avec 76% des interrogés ayant déjà ressenti de la culpabilité et 74% du stress.
Stratégies de gestion : entre action et inaction
Face aux tâches rébarbatives, les décideurs adoptent diverses approches. Près de 93% s’efforcent de réaliser certaines tâches le plus rapidement possible pour s’en débarrasser, tandis que 82% les délèguent ou les remettent au lendemain. L’émergence de l’intelligence artificielle offre de nouveaux outils pour planifier et gérer les tâches, mais seulement 34% des utilisateurs les jugent efficaces.
Vers une meilleure prise en charge de la procrastination
La prise en compte de la procrastination ne s’arrête pas à celle des décideurs eux-mêmes. 41% des dirigeants ont mis en place des mesures d’accompagnement ou de surveillance pour réduire l’impact de la procrastination parmi leurs collaborateurs, incluant le suivi régulier des projets, des formations, et l’installation de logiciels de suivi.
Cette étude révèle non seulement l’étendue de la procrastination chez les dirigeants et managers d’entreprises mais aussi la complexité de ses causes et de ses impacts. Elle souligne l’importance de stratégies adaptées pour gérer ce phénomène, dans le but d’optimiser la productivité et le bien-être au travail.