SCAF : Le futur des porte-avions et des chasseurs navals en Europe.
En 2017, l’annonce du programme SCAF, a marqué le début d’une nouvelle ère pour l’aviation de défense européenne. Parmi les projets dévoilés, le NGF (New Generation Fighter) s’est retrouvé au centre de toutes les attentions, symbolisant l’ambition de doter l’Europe d’un chasseur futuriste. Mais c’est surtout la capacité de ce dernier à opérer depuis un porte-avions qui a soulevé de nombreux défis techniques et stratégiques, illustrant la complexité de concevoir un chasseur naval dès son origine.
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Le NGF : Un chasseur conçu pour les porte-avions
Le NGF, élément clé du système de combat aérien futur (SCAF), est envisagé comme le pivot de l’aviation de combat française, allemande, et espagnole. La particularité de cet avion réside dans sa conception spécifique pour une utilisation navale. Contrairement aux adaptations traditionnelles d’avions terrestres pour un usage en mer, le NGF est développé dès le départ pour répondre aux exigences strictes de l’opération à bord de porte-avions, en tenant compte des contraintes uniques imposées par ce type de déploiement.
Navalisation et défis techniques
La navalisation du NGF n’est pas une simple adaptation mais une intégration profonde des besoins navals dans la conception initiale de l’avion. Cela implique des ajustements significatifs en termes de structure, de maniabilité à basse vitesse, et de capacités d’atterrissage et de décollage spécifiques aux porte-avions. Éric Trappier de Dassault Aviation a souligné que l’approche adoptée pour le NGF serait similaire à celle du Rafale, conçu pour être robuste et durable, capable de supporter les contraintes des opérations sur porte-avions sans compromettre ses performances.
Compromis et coopération internationale en péril
La coopération internationale sur le projet SCAF et le NGF pose ses propres défis, surtout en termes de compromis entre les différentes exigences nationales. La France, avec ses besoins spécifiques pour la navalisation, pourrait potentiellement se heurter aux priorités d’autres partenaires qui, comme l’Allemagne et l’Espagne, pourraient ne pas partager les mêmes impératifs opérationnels maritimes. Cela rappelle les divisions antérieures qui ont mené à la scission des projets Rafale et Eurofighter Typhoon.
Perspectives du NGF naval
En dépit des contraintes, les concepteurs du NGF cherchent à minimiser les différences entre les variantes terrestres et navales de l’avion. Cela pourrait inclure des décisions sur la capacité d’emport, l’autonomie, et les performances dynamiques de l’avion, qui devront être optimisées en fonction des capacités des drones et autres appareils du système SCAF.
Interaction avec les drones et les “remote carriers”
Un aspect clé du NGF est son rôle central dans le commandement d’un réseau de drones et d’effecteurs déportés, ce qui pourrait nécessiter des modifications dans sa conception pour faciliter l’intégration et la gestion de ces nouveaux partenaires aériens. La complexité de cette interaction soulève des questions sur l’éventuelle nécessité d’une variante biplace ou l’utilisation avancée de l’intelligence artificielle pour gérer le flot d’informations et de commandes.
Le futur de la navalisation et ses implications
À mesure que le projet progresse, il devient évident que la navalisation du NGF ne se limite pas à l’avion lui-même, mais s’étend à l’intégration de tout un écosystème de technologies avancées. Cela pourrait inclure des drones de ravitaillement en vol, une nouvelle génération de drones de combat, et peut-être même l’introduction de porte-drones, redéfinissant ainsi le rôle et la configuration des futurs porte-avions.
Cet article explore la trajectoire ambitieuse du NGF dans le cadre du programme SCAF, mettant en lumière les défis techniques et stratégiques de sa navalisation. Avec un focus particulier sur les implications de son adaptation à l’usage naval, cet examen détaille comment l’intégration de technologies avancées et la coopération internationale façonneront l’avenir de l’aviation de combat européenne.
Source : Areion24
Quelle sera sa vitesse échappera t-il au radar complètement
Bonjour Damien,
A l’heure actuelle nous n’avons pas plus de précisions techniques sur le futur NGF mais on peut être déjà certain qu’il sera le plus furtif possible et qu’il volera probablement au-dessus de Mach 2 (soit environ 2000 km /h).
Cela implique la construction de nouveaux porte avions, a minima 1 tous les 10 ans donc au moins 3 en services en permanence (ou 4 si la longévité est portée à 40 ans)
C’est loin des projets financiers des armées françaises.
Sur le successeur du Rafale, il ne devrait être pas plus gros. Ça nécessite des porte-avions plus imposant plus cher, le format Charles de Gaulle est le bon avec une chaufferie supplémentaire et surtout améliorer les révisions décennales. Aller vers une Version 2, éviter de tout refaire…
Ouais j’ai bien peur que le NGF et c’est concepteurs est un manque d’ambition sur le projet(recherche et développement pour enlever les derives, vitesse, améliorer les moteurs , forme global de l avion sortant de la science-fiction etc..
et ne soit qu’un avion de 5 ème génération type f35
Donc en gros avec du retard