250 000 moustiques libérés chaque semaine pour sauver l’environnement ? Explication sur ce qui est tout sauf une fantaisie et pourrait être le dernier rempart pour certaines espèces

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Face à une extinction imminente, une approche non conventionnelle impliquant des millions de moustiques est en train de révolutionner les efforts de conservation à Hawaï.

Les oiseaux indigènes de l’archipel, connus pour leur diversité et leur importance écologique, sont au bord de l’extinction due à la malaria aviaire. Dans un tournant spectaculaire, les conservateurs ont commencé à utiliser des moustiques génétiquement modifiés pour combattre cette menace.

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Chaque semaine, un hélicoptère décolle de l’aéroport de Maui, transportant une cargaison inhabituelle : 250 000 moustiques mâles, enfermés dans des tubes de carton. Cette initiative, orchestrée par le Maui Forest Bird Recovery Project, vise à protéger les dernières populations d’oiseaux endémiques d’Hawaï menacées par les piqûres de moustiques infectés.

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Les héros méconnus : Les moustiques stériles

Ces moustiques particuliers sont conçus pour être stériles, une tactique empruntée aux programmes de santé publique qui luttent contre les maladies transmises par ces insectes, comme le dengue ou le Zika. En libérant ces moustiques incapables de se reproduire dans la nature, les scientifiques espèrent réduire la population globale de moustiques, protégeant ainsi les oiseaux des ravages de la malaria.

Le 'i'iwi est l'un des oiseaux forestiers que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Il y avait autrefois plus de 50 espèces. Aujourd'hui, il n'en reste que 17.
Le ‘i’iwi est l’un des oiseaux forestiers que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Il y avait autrefois plus de 50 espèces. Aujourd’hui, il n’en reste que 17.

Les derniers refuges

Les forêts de haute altitude de Maui, au-delà de 1200 à 1 500 mètres, servent de sanctuaires pour les oiseaux, là où les températures plus basses ont historiquement repoussé les moustiques. Cependant, avec le réchauffement climatique, ces zones autrefois sûres sont désormais menacées, les moustiques grimpant à des altitudes plus élevées.

Une course contre la montre

La stratégie de libération des moustiques stériles est un effort désespéré pour sauver des espèces comme le Kiwikiu, un oiseau au bec semblable à celui d’un perroquet, dont la population sauvage se limite désormais à une centaine d’individus. Le projet est surveillé de près pour évaluer l’efficacité de cette méthode dans la réduction des populations de moustiques et, par extension, dans la protection des oiseaux.

L’intervention humaine : espoir ou hubris ?

Ce plan audacieux soulève des questions éthiques sur le niveau d’intervention humaine dans la nature. Alors que les efforts pour sauver les espèces d’Hawaï s’intensifient, certains s’interrogent sur les implications à long terme de l’utilisation de la technologie pour manipuler les écosystèmes. Cependant, les défenseurs du projet soutiennent que l’urgence de la situation justifie ces mesures radicales.

Christa Seidl vérifie un piège à moustiques, appâté avec du dioxyde de carbone, qui simule la respiration d'un animal.
Christa Seidl vérifie un piège à moustiques, appâté avec du dioxyde de carbone, qui simule la respiration d’un animal.

Vers un avenir incertain

Alors que les moustiques modifiés sont disséminés dans les forêts, les chercheurs et les conservateurs attendent avec anxiété de voir si cette stratégie peut renverser le cours de l’extinction. Le succès ou l’échec de cette approche pourrait non seulement décider du sort des oiseaux d’Hawaï mais aussi servir de modèle pour la conservation dans d’autres régions du monde.

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Cet article explore les efforts innovants pour sauver les oiseaux endémiques d’Hawaï de l’extinction. À travers l’utilisation stratégique de moustiques génétiquement modifiés, les scientifiques espèrent contrôler la propagation de la malaria aviaire. Cette approche radicale, bien que controversée, pourrait être la clé pour préserver non seulement les espèces d’oiseaux précieuses mais aussi l’équilibre fragile des écosystèmes insulaires.

Source texte & photos : NPR

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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