Le Boeing Starliner, actuellement amarré à la Station spatiale internationale (ISS), devait initialement retourner sur Terre le 14 juin. Toutefois, ce retour a été repoussé au moins jusqu’au 26 juin. Ce report est dû à la nécessité de résoudre plusieurs problèmes techniques urgents, notamment des fuites d’hélium et des dysfonctionnements de certains propulseurs. Selon Steve Stich, un gestionnaire de programme de la NASA, cette prolongation permettra de garantir la sécurité de l’équipage lors du retour. “Nous prenons un peu plus de temps pour travailler sur ce que nous avons observé et pour nous assurer que nous avons tous les plans en place pour ramener l’équipage à la maison,” a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams, actuellement à bord, devront donc passer environ 20 jours dans l’espace, soit plus du double de la durée initialement prévue. Heureusement, ils disposent de réserves de nourriture et d’autres consommables pour au moins quatre mois.
Des problèmes techniques persistants
Le Starliner a rencontré plusieurs retards et complications techniques au fil des ans, avec des coûts supplémentaires s’élevant à plus d’un milliard de dollars pour Boeing. Juste après son décollage au début du mois, des responsables de Boeing et de la NASA ont détecté une valve fuyant de l’hélium, qui a été la première d’une série de fuites. En plus de cela, cinq propulseurs ont temporairement dysfonctionné durant le vol, bien que quatre d’entre eux aient été remis en service. Le cinquième a été arrêté pour le reste de la mission.
Un risque accru en cas de non-résolution
Si les problèmes ne sont pas résolus dans les 45 jours, la durée maximale de séjour du vaisseau amarré à l’ISS, des mesures alternatives devront être prises. Parmi les options envisagées, il y a la possibilité de recourir à SpaceX, le rival de Boeing, pour ramener les astronautes sur Terre.
Implications pour Boeing et le secteur aérospatial
Les problèmes continuels du Starliner pourraient avoir des répercussions non seulement pour Boeing, mais aussi pour la confiance dans l’industrie aérospatiale américaine, autrefois dominée par ce géant. Les multiples incidents similaires, notamment les fuites d’hélium, indiquent un problème systémique potentiel dans la conception, la fabrication, les tests ou l’ingénierie système.
En avant vers un retour sécurisé
Malgré ces défis, les responsables de Boeing et de la NASA restent optimistes quant à la capacité de Starliner à ramener en toute sécurité l’équipage sur Terre. Si tout se passe bien lors de ce test, le retour réussi du Starliner le 26 juin pourrait renforcer sa position auprès de l’agence spatiale, après une série de problèmes avec sa division d’avions commerciaux. En effet, Boeing a également été confronté à des incidents critiques avec ses avions le mois dernier, soulignant une période difficile pour l’entreprise.
En somme, le sort du Starliner est suspendu à une série de résolutions techniques critiques. L’issue de cette mission pourrait soit restaurer une certaine confiance en Boeing, soit pousser la NASA à repenser ses partenariats pour les futures missions habitées. Pendant ce temps, le monde observe, espérant un retour sûr des astronautes et une résolution positive de ces défis techniques persistants.