Le miracle du graphène : Une révolution dans la capture du CO2.
La lutte contre le changement climatique mobilise les esprits et pousse à l’innovation technologique. Parmi les avancées les plus spectaculaires, l’amélioration des technologies de capture du CO2 se distingue. Des scientifiques de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) viennent de franchir un pas significatif avec le développement de membranes en graphène d’une finesse atomique. Cet article explore cette percée scientifique qui pourrait bien changer la donne dans notre approche de l’industrie et de l’environnement.
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L’urgence d’une technologie efficace pour capter le CO²
Face à l’urgence climatique, le développement de technologies permettant de réduire efficacement les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des industries lourdes est crucial. Les sources industrielles telles que les centrales électriques, les cimenteries, les aciéries et les incinérateurs de déchets sont parmi les plus difficiles à réguler. Les méthodes actuelles de capture du CO2, bien que fonctionnelles, s’avèrent énergivores et coûteuses, limitant ainsi leur application à large échelle.
Un pas en avant avec le graphène
Le graphène, connu pour ses propriétés exceptionnelles, est au cœur de cette innovation. Les chercheurs de l’EPFL ont mis au point des membranes en graphène intégrant de l’azote pyridinique aux bords des pores, ce qui a permis d’améliorer significativement la capture de CO2. Cette avancée marque un tournant dans la recherche sur les membranes filtrantes.
Technique de fabrication avancée
La fabrication de ces films de graphène monocouche se fait par dépôt chimique en phase vapeur sur du cuivre. Des pores sont ensuite créés dans le graphène par oxydation contrôlée avec de l’ozone, suivi d’un traitement à l’ammoniac pour introduire l’azote pyridinique. Cette méthode sophistiquée assure une intégration précise de l’azote, crucial pour la performance de la membrane.
https://youtu.be/y2YY9wOU-CQ?si=YtpYah_9fL1NCzc7
Une efficacité prouvée
Les résultats obtenus par les scientifiques sont impressionnants. Les membranes montrent une séparation CO2/N2 avec un facteur de 53 pour des flux gazeux contenant 20% de CO2, et un facteur supérieur à 1 000 pour des concentrations aussi faibles que 1% de CO2. Ces performances indiquent un potentiel énorme pour l’utilisation industrielle de ces membranes, même dans des conditions de faible concentration de CO2.
Vers une application industrielle
Le processus de préparation de ces membranes est non seulement efficace mais aussi scalable, permettant la production à l’échelle centimétrique. Cette scalabilité est essentielle pour leur déploiement dans des contextes industriels réels. L’équipe envisage maintenant de produire ces membranes en continu, ce qui pourrait révolutionner la gestion des émissions industrielles et contribuer à un environnement plus propre.
Implications pour le futur
L’utilisation de ces membranes pourrait transformer radicalement les pratiques industrielles en matière de gestion du CO2. En réduisant les coûts et les besoins énergétiques des processus de capture du carbone, cette technologie ouvre la voie à des solutions de CCUS (Capture, Utilisation et Stockage du Carbone) plus durables et économiques.
Cet article explore la récente avancée dans le domaine des technologies de capture du CO2 grâce à des membranes en graphène modifiées par l’azote pyridinique. Ces membranes, développées par des chercheurs de l’EPFL, offrent une performance exceptionnelle en termes de sélectivité et de perméance, rendant la capture du CO2 plus efficace et économique. Cette innovation pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des émissions industrielles, contribuant ainsi de manière significative à la lutte contre le changement climatique.
Source : Nature
Séduisant. Le graphène a des avantages.
Pour les applications mentionnees, il manque des infos déterminantes.
Déjà, quel débit de passage ?
Ensuite, quel comportement avec des polluants comme le monoxyde de carbone ?
Centrale thermique : l’oxycombustion existe et c’est plus simple de séparer l’azote dans de l’air que dans des fumées.
Acierie : hydrogène est l’avenir.
Incinérateur : ce n’est pas gagné, les fumées sont un mélange infâme avec entre autre du chlore.
Bref, l’application immédiate serait de séparer l’azote et l’oxygène. Air Liquide va soulever une paupière.