La décision de l’Allemagne de choisir la Chine pour ce projet stratégique est-elle une trahison envers la France et l’Europe ?

Date:

L’Allemagne choisit la Chine pour les turbines éoliennes les plus puissantes, l’Europe en émoi.

Dans un geste audacieux qui redéfinit les alliances industrielles, l’Allemagne a choisi de s’associer à un fabricant chinois pour fournir des turbines éoliennes parmi les plus puissantes du monde. Ce choix pourrait non seulement influencer l’approche de l’Union européenne en matière de transition écologique mais aussi soulever des questions sur la compétitivité et la sécurité énergétique européennes.

Lire aussi :

Un pivot stratégique pour l’énergie verte

Luxcara, un développeur de fermes éoliennes allemand, a annoncé récemment sa décision de sélectionner MingYang Smart Energy pour fournir des turbines de 18,5 MW. Ces turbines, qui comptent parmi les plus puissantes actuellement disponibles sur le marché, sont destinées à un nouveau site prévu pour être pleinement opérationnel en 2028. Ce choix marque l’entrée spectaculaire des fabricants chinois de turbines sur le marché européen, jusqu’alors dominé par des entreprises locales comme GE, Vestas, et Siemens.

Ce champion français de la construction réalise un coup de maître aux USA en achetant pour 1,2 milliards de dollars les autoroutes de Denver

La suprématie technologique remise en question

Le fabricant chinois MingYang Smart Energy a développé des turbines qui non seulement surpassent en puissance la majorité des modèles européens mais sont également conçues pour résister à des conditions extrêmes, comme les typhons. Ce niveau de performance a incité Luxcara à opter pour une solution qui, bien que controversée, promet une efficacité énergétique supérieure à moindre coût.

L’impact économique et écologique

Le projet Waterkant, ciblé par cette acquisition, vise à alimenter 400 000 foyers allemands en électricité renouvelable. Il est conçu pour aider l’Allemagne à atteindre son objectif de couvrir 80 % de sa consommation énergétique via des sources renouvelables. Cependant, l’adoption de turbines chinoises pourrait nécessiter moins d’unités pour atteindre une production équivalente, réduisant ainsi les coûts d’installation et possiblement les délais de réalisation.

Réactions et répercussions réglementaires

Cette décision n’est pas sans conséquences sur le plan réglementaire et politique. Le ministère de l’Économie allemand a confirmé qu’il examinerait de près cette transaction. Parallèlement, l’industrie européenne de l’énergie éolienne, préoccupée par les implications de cet accord, appelle à une concurrence équitable et réglementée. Les tensions commerciales pourraient s’intensifier, l’Union européenne envisageant des mesures telles que des tarifs douaniers pour équilibrer les échanges.

Débats sur le protectionnisme et la compétition

L’accord a également relancé un débat intense sur le protectionnisme versus la compétition équitable. Certains commentateurs suggèrent que les actions de l’UE pourraient frôler le protectionnisme, une stratégie qui pourrait à terme nuire aux objectifs plus larges de transition vers l’énergie renouvelable en augmentant les coûts pour les consommateurs finaux.

Vers un futur coopératif ou conflictuel ?

La suite des événements dépendra de la capacité de l’Allemagne et de l’UE à naviguer entre les exigences de sécurité énergétique, les impératifs de compétitivité économique et les objectifs de durabilité environnementale. La coopération pourrait se révéler bénéfique pour les deux parties, mais les tensions actuelles signalent des défis à venir.

Naissance du nouveau champion mondial de la fusion nucléaire en France ?

Cet article explore la décision controversée de l’Allemagne de s’approvisionner en turbines éoliennes en Chine, mettant en lumière les tensions entre les objectifs de transition énergétique et les réalités économiques et politiques. Ce choix pourrait redéfinir les dynamiques de pouvoir dans l’industrie énergétique européenne et mondiale, soulignant les complexités de la transition vers des sources d’énergie plus vertes.

Source : NIKKEI ASIA

Notre site est un média approuvé par Google Actualité.

Ajoutez Media24.fr dans votre liste de favoris pour ne manquer aucune news !

Nous rejoindre en un clic
Suivre-Media24.fr

Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
Très curieux et tourné vers l'économie, la science et les nouvelles technologies, (particulièrement ce qui touche à l'énergie et les entreprises françaises) je vous propose de vous faire profiter de cette passion à travers des articles d'actualité.

9 Commentaires

  1. Il est toujours interressant de constater que l Allemagne fait ce qu elle veut et passe outre les instances Européennes pour ses énergies et surtout son Économie !!! Et bien d autres domaines comme sa Défense et ses puissants moyens Air Terre Mer et Space!! La France devrait. ..peut être? appliquer les mêmes règles un de ces jours? Merci Thank you merci a vous Tous.

    • Il n’y a que nos imbéciles de gouvernement et politique pour croire à L’UE et au couple franco allemands…
      Seule chose pour arrêter ces idiots Frexit. Et L’UE est morte.

  2. l Allemagne choisit la Chine pour les éoliennes liennes, l Allemagne choisit Space X pour lancer ses satellites, on peut faire le FREXIT alors.

  3. Les turbines chinoises sont encore un point d’entrée pour l’espionnage industriel chinois envers nos technologies de pointe ! Que ces turbines communistes soient bannies de l’UE et retournent à la maison rejoindre leurs autres camelotes !

  4. C’est surprenant cette décision des Allemands de s’allier avec la Chine dans un tel projet d’envergure, surtout dans le contexte politique et économique actuel.
    D’autre part on sait particulièrement maintenant, que l’on ne dissocie pas la recherche et les usines, et que l’évolution technique va de paire avec la production industrielle, ce qui augure l’orientation prise par l’Allemagne en matière d’innovation et vers qui elle se tourne et surtout qu’elle tourne le dos à l’Europe.
    Après on s’étonner du résultat des élections législatives en France

  5. Le titre insinue une décision du gouvernement allemand, alors que c’est une société privée allemande qui a fait ce choix. Choix que le gouvernement allemand va examiner de très près. Loin d’être d’accord avec ce choix, je dois concéder à une société d’investissement 100% privée de s’approvisionner où elle veut et aux meilleures conditions. Tout en respectant, bien sûr, d’éventuelles restrictions. L’un des grands perdants de ce choix est par ailleurs une société allemande, Siemens.

    • Vous faites la seule analyse sensée du sujet. Et je déplore le titre du sujet qui conduit à une fausse interprétation.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles connexes

Airbus : Icelandair dévoile l’A321LR, un géant éco-responsable

Icelandair, basée à Keflavik, s'est récemment dotée de son premier avion Airbus, l'A321LR. Ce modèle inaugure la modernisation...

Italie : Janvier 2025, l’assurance risques climatiques pour les entreprises devient obligatoire

Face à la recrudescence des catastrophes naturelles – tempêtes, inondations, tremblements de terre – le gouvernement italien a...

La pollution sonore sous-marine tue les baleines et les dauphins directement ou indirectement

La pollution sonore d'origine humaine dans les océans met en péril les baleines et les dauphins. Des explosions...

Ce pays pourtant interdit de centrale nucléaire sur son propre sol depuis 40 ans souhaite développer des réacteurs en France et au Royaume-Uni

Un réacteur nucléaire italien avec un design innovant en évaluation au Royaume-Uni. Newcleo, une start-up italienne dans l'énergie et...