La Chine révolutionne l’extraction à partir de l’eau de mer grâce à un matériau innovant.
Dans un monde où les ressources naturelles deviennent de plus en plus précieuses et difficiles à obtenir, la Chine a fait un bond technologique significatif. Les chercheurs chinois ont mis au point un matériau révolutionnaire capable d’extraire l’uranium directement de l’eau de mer. Cette percée pourrait bien changer la donne pour l’industrie énergétique mondiale.
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Une découverte qui redéfinit l’extraction de l’uranium
Traditionnellement, l’uranium, utilisé comme combustible dans les réacteurs nucléaires, est extrait des mines terrestres. Toutefois, l’équipe de l’Institut de Bioénergie et de Biotechnologie des Processus de Qingdao (QIBEBT) a développé un gel hydrophile à base d’alginate de sodium et de brins d’ADN fonctionnels. Ce gel, capable de capturer les ions uranyle (UO22+) présents en faible concentration dans l’eau de mer, représente une alternative économique et durable à l’extraction traditionnelle.
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Avantages et performances du nouveau matériau
Les microsphères de gel hydrophile SA-ADN ont démontré une capacité d’adsorption exceptionnelle, surpassant les adsorbants avancés actuels. En effet, dans des conditions simulées, le ratio uranium/vanadium atteint 43,6, un chiffre significatif illustrant la haute sélectivité de ce matériau. Ce dernier présente également des avantages écologiques non négligeables, étant donné qu’il est biodégradable, économique à produire et mécaniquement robuste.
Les défis de l’extraction en milieu marin
L’extraction d’uranium en milieu marin présente des défis particuliers, notamment en raison de la très faible concentration de ce métal dans les océans. Par exemple, une tonne d’eau de mer ne contient que 3,3 milligrammes d’uranium. Les expériences menées par les scientifiques chinois ont cependant prouvé que les microsphères de SA-ADN pouvaient extraire efficacement l’uranium sans être perturbées par les autres ions présents, ce qui est crucial pour garantir une exploitation viable.
Implications écologiques et économiques
La mise en œuvre de cette technologie pourrait considérablement réduire l’impact environnemental de l’extraction de l’uranium. Non seulement cela réduirait la nécessité de mines terrestres, souvent destructrices pour l’environnement, mais cela offrirait également une source presque inépuisable d’uranium pour l’industrie énergétique mondiale, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles et favorisant la transition vers des sources d’énergie plus propres.
Potentiel futur et autres applications
Le matériau développé par les chercheurs chinois ne se limite pas à l’adsorption de l’uranium. En effet, grâce à la spécificité des DNAzymes intégrés, il pourrait également être adapté pour récupérer d’autres ions métalliques précieux des océans. Cette polyvalence ouvre des perspectives fascinantes pour le futur de l’extraction des ressources marines.
Innovation et ambition
La Chine continue de démontrer son ambition et son innovation dans le domaine de l’énergie nucléaire et des technologies environnementales. Ce développement récent renforce son statut de leader mondial en matière de technologie nucléaire, notamment avec ses nombreux réacteurs en construction et ses avancées dans la conception de réacteurs à fission résistants aux accidents. Les pays occidentaux, notamment les États-Unis suivent avec attention ces dernières découvertes qui peuvent jouer un rôle clé dans l’avenir de l’énergie.
Cet article explore une avancée majeure dans le domaine de l’extraction de l’uranium, avec le développement par la Chine d’un matériau organique permettant d’extraire ce métal précieux directement de l’eau de mer. La découverte promet de réduire les impacts environnementaux associés à l’extraction traditionnelle et pourrait ouvrir la voie à une ère nouvelle dans la production d’énergie nucléaire durable.
Source : Science Direct