Le sarcophage de Tchernobyl est l’une des construction les plus monumentales de l’histoire.
Trois ans après l’installation d’une nouvelle arche de confinement sur le site du réacteur numéro 4 de Tchernobyl, le projet continue de susciter à la fois admiration et inquiétude. Cette structure colossale, destinée à sécuriser les restes du pire accident nucléaire de l’histoire, symbolise un effort monumental pour contrer une menace toujours présente.
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Retour sur une construction pharaonique
En 2019, une arche gigantesque, conçue pour endiguer la contamination radioactive de Tchernobyl pour un siècle, a été achevée. Remplaçant le sarcophage initial érigé hâtivement après la catastrophe de 1986, cette nouvelle structure hermétique est une prouesse d’ingénierie réalisée par le consortium Novarka, incluant VINCI Construction et Bouygues Construction.
Des caractéristiques impressionnantes
L’arche de confinement, la plus grande structure terrestre mobile jamais construite, mesure 257 mètres de portée, 162 mètres de large, et 108 mètres de haut, pour un poids total de 36 000 tonnes. Elle résiste à des extrêmes climatiques et est conçue pour offrir une sécurité maximale contre la propagation des substances radioactives.
Objectifs et fonctions
L’arche a pour principal objectif de confiner les matériaux radioactifs et de faciliter le démantèlement sécurisé du réacteur. Elle sert également de bouclier contre les éléments naturels tout en préparant le terrain pour les futures opérations de gestion des déchets radioactifs.
Un engagement humain et technique
La construction de cette arche a nécessité la collaboration de plus de 10 000 ouvriers de 30 nationalités différentes, illustrant l’ampleur de l’effort international pour sécuriser le site. Les travaux ont demandé une vigilance constante en matière de radioprotection pour préserver la santé des équipes sur le terrain.
Des défis persistants
Bien que l’arche ait été conçue pour sécuriser le site, des signaux de fission atomique détectés récemment dans des zones inaccessibles du réacteur rappellent que le danger n’est pas totalement écarté. Ces signes de réactions nucléaires potentielles exigent une surveillance continue pour prévenir toute nouvelle catastrophe.
Réflexions sur le coût et l’avenir
Avec un budget de 2,1 milliards d’euros, financé en grande partie par le Chernobyl Shelter Fund, le coût du projet reflète l’importance cruciale de la gestion des conséquences d’accidents nucléaires majeurs. Ce financement soulève des questions sur les investissements futurs en matière de sécurité nucléaire et de développement durable.
Nouveau cap franchi pour la fusion nucléaire grâce à cette technologie “oubliée” depuis 30 ans
Cet article examine les progrès et les défis continus liés à l’arche de confinement de Tchernobyl, trois ans après son installation. Alors que cette structure représente une avancée significative dans la gestion des déchets nucléaires et la sécurité environnementale, elle souligne également la nécessité d’une vigilance et d’un engagement continus face aux menaces nucléaires.