La percée sud-coréenne qui change la donne dans l’électrolyse de l’eau.
Dans le domaine effervescent de la technologie de l’hydrogène, la Corée du Sud vient de franchir un cap significatif. L’Institut coréen des sciences des matériaux (KIMS), financé par le gouvernement, a développé une technologie révolutionnaire pour la fabrication d’électrodes destinées à l’électrolyse de l’eau par membrane échangeuse d’anions, simplifiant radicalement le processus existant. Ce développement pourrait non seulement booster la production d’hydrogène vert, mais également placer la Corée du Sud au premier plan de cette technologie industrielle critique.
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Un bond technologique pour l’hydrogène vert
Le Dr. Sung Mook Choi et son équipe ont mis au point un processus de fabrication d’électrodes en une seule étape. Cette méthode remplace plusieurs étapes traditionnelles par un procédé unique de pressage à chaud, transformant l’hydroxyde de cobalt en catalyseur d’oxyde de cobalt tout en formant une couche catalytique uniforme. Ce processus réduit de 60 % les étapes nécessaires par rapport aux méthodes antérieures, optimisant ainsi la production et la qualité des électrodes.
Avantages et impacts de la nouvelle méthode
La simplicité du nouveau procédé ne se limite pas à réduire les étapes de fabrication. Elle entraîne également une amélioration significative de l’efficacité de la production d’hydrogène et de la durabilité des électrodes. Les tests montrent une capacité de production d’hydrogène d’environ 80 % basée sur la valeur calorifique spécifique basse, avec un très faible taux de dégradation après 1000 heures d’opération continue.
Optimisation et tests
La recherche menée par KIMS a permis de peaufiner les conditions de la boue d’hydroxyde de cobalt ainsi que les paramètres de température et de pression. Cela a abouti à la création d’une couche de catalyseur composée de particules d’oxyde uniformes de 10 nanomètres. Cette couche a ensuite été intégrée à une assemblée membrane-électrode, essentielle pour le fonctionnement efficace des cellules d’électrolyse à l’échelle commerciale.
Vers la commercialisation
La technologie développée par le KIMS est en bonne voie de commercialisation. Les autorités coréennes, conscientes de l’importance stratégique de l’hydrogène comme vecteur énergétique de l’avenir, soutiennent le projet visant à démontrer un système d’électrolyse par membrane échangeuse d’anions à l’échelle du mégawatt d’ici 2024. L’objectif à long terme est de parvenir à une pleine commercialisation d’ici 2030, avec des prévisions de production d’hydrogène par électrolyse de l’eau atteignant 11 millions de tonnes.
Implications et futur
Les implications de cette avancée sont considérables. En réduisant le coût et en augmentant l’efficacité de la production d’hydrogène, la Corée du Sud pourrait non seulement répondre à ses propres besoins énergétiques de manière durable mais aussi s’affirmer comme un leader dans la technologie de l’électrolyse de l’eau à l’échelle mondiale.
Répercussions mondiales et investissements nécessaires
L’adoption de cette nouvelle technologie nécessite des investissements considérables, tant au niveau national qu’international. Le gouvernement coréen, conscient de l’enjeu, encourage les investissements dans le secteur pour combler le retard technologique par rapport aux normes mondiales et sécuriser une position de leader dans l’émergent marché global de l’électrolyse de l’eau.
Cet article explore les implications de la nouvelle technologie de fabrication d’électrodes pour l’électrolyse de l’eau par membrane échangeuse d’anions, développée par l’Institut coréen des sciences des matériaux. Cette avancée promet de révolutionner la production d’hydrogène vert, offrant des perspectives de réduction des coûts et d’amélioration de l’efficacité, et positionne la Corée du Sud comme un acteur majeur sur le marché mondial de l’hydrogène.
Source : Science Direct