Le Tokamak japonais établit un record mondial avec un volume de plasma de 160 mètres cubes : un pas de géant vers la fusion nucléaire.
Le JT-60SA, le plus grand tokamak en service du monde et joyau de technologie développé en collaboration entre le Japon et l’Europe, a franchi un nouveau seuil dans l’histoire de la science moderne. En atteignant un volume de plasma de 160 mètres cubes, cet appareil sophistiqué établit un record mondial, validé par le Guinness des records. Cet exploit, loin d’être un seul et “bête” chiffre, représente avant tout une avancée majeure vers la réalisation de l’énergie de fusion, une source d’énergie propre et quasi inépuisable.
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Une ingénierie de précision au cœur de la fusion nucléaire
Le JT-60SA, le plus grand tokamak du monde à ce jour, est une prouesse d’ingénierie qui emploie des bobines supraconductrices révolutionnaires. Ces bobines, refroidies à des températures avoisinant les -268,7 degrés Celsius, jouent un rôle crucial en confinant un plasma extrêmement chaud, de l’ordre de 117 million de degrés Celsius. Ce niveau extrême de contrôle est vital pour maintenir la stabilité du plasma, permettant ainsi des expériences prolongées nécessaires pour la viabilité de l’énergie de fusion.
Une collaboration internationale qui réussit entre occident et orient
Le succès du JT-60SA repose sur une alchimie complexe de champs magnétiques qui confinent le plasma en son cœur. Cette méthode de confinement combine un champ magnétique toroïdal, généré par des bobines externes, avec un champ magnétique poloidal créé par des courants dans le plasma lui-même. Les scientifiques derrière ce projet, issus de divers horizons (principalement Europe et Japon), ont travaillé sans relâche pour peaufiner ces interactions, démontrant une synergie remarquable entre la physique théorique et l’application pratique.
Implications majeures pour l’avenir de la fusion nucléaire
La contribution du JT-60SA dépasse le simple fait d’avoir battu un record “de plus” dans la fusion. L’Institut national des sciences et technologies quantiques du Japon (QST) envisage d’appliquer les connaissances acquises sur des réacteurs futurs tels que l’ITER et le DEMO. Ces données récoltées au sein du projet seront cruciales pour maîtriser des plasmas plus grands, une étape essentielle pour améliorer l’efficacité et la rentabilité de la fusion en tant que source d’énergie.
Un catalyseur pour la recherche et la formation en fusion énergétique
Le JT-60SA ne se contente pas d’innover en termes de technologie ; il sert également de plateforme éducative pour les jeunes scientifiques et ingénieurs. Son programme expérimental, associé à des activités de modélisation, offre un environnement riche pour la formation pratique, préparant la prochaine génération de leaders en physique et ingénierie de la fusion. Cette approche holistique assure que l’avancée technique va de pair avec le développement humain.
Validation rigoureuse et avenir prometteur
Une série d’opérations méticuleuses a été nécessaire pour évaluer et affiner les performances du JT-60SA. Ces tests, allant du pompage sous vide à la production de plasma, ont non seulement validé ses capacités uniques mais ont aussi renforcé la confiance dans sa capacité à supporter des recherches futures. Chaque phase de test a été une brique de plus dans l’édifice de la compréhension scientifique, marquant chaque fois un petit triomphe pour l’équipe internationale impliquée.
Cet article explore l’incroyable réalisation du dispositif Tokamak JT-60SA, qui a établi un nouveau record mondial de volume de plasma. Cette avancée majeure en science des plasmas et en technologie de confinement magnétique, fruit d’une collaboration internationale et d’ingénierie de pointe, marque un tournant décisif dans le développement de l’énergie de fusion, promettant une source d’énergie propre et abondante pour l’avenir.
Source : National Institue for Quantum Science and Technology
Visuel réalisé à l’aide de Canva et des images du CEA.
En attendant, je passe au thermomucléaire naturel EDF Enr va m’installer des panneaux photovoltaïques si tout le monde fait de même plus besoin d’ITET et même plus beaucoup besoin des centrales nucléaires classiques. Martial de Fayence
Faut être un peu naïf pour penser que le solaire (indispensable au demeurant) suffira à lui seul à alimenter à terme des dizaines de millions de véhicules électriques, des dizaines de millions de pompes à chaleur, toutes les industries etc etc… en particulier l’hiver.