La pleine lune est-elle un danger pour les automobilistes ? Une étude américaine semble avoir la réponse.
C’est forcément déjà arrivé à vous ou une de vos connaissances : rentrer dans un sanglier ou un cerf en pleine nuit avec sa voiture. C’est toujours un réel plaisir : pare-brise éclaté, animal agonissant, appel puis attente de la gendarmerie pendant des heures… Mais une question mérite d’être posée : Cela pouvait-il être évité ? Une récente étude a à cet effet voulu se concentrer sur une autre question sous-jacente : Faut-il éviter les soirs de pleine lune pour conduire si on veut épargner ces magnifiques mais terriblement encombrants animaux ?
Lire aussi :
- C’est l’animal vertébré ayant le record de l’environnement le plus glacial sur Terre mais il possède une particularité incroyable qui l’empêche de geler
- C’est le plus vieil animal sur terre : 500 ans mais vous ne pourrez le croiser que dans un endroit
Augmentation forte des risques de collisions faune-véhicule les soirs de pleine lune
Une analyse méticuleuse sur 112 périodes synodiques de la lune révèle que les collisions entre la faune et les véhicules augmentent de près de 46% durant les nuits de pleine lune comparativement aux nuits de nouvelle lune. Ces données, issues d’une étude de Nature réalisée entre janvier 2011 et janvier 2020, montrent clairement que le risque d’incident est nettement plus élevé lors des nuits lumineuses.
Facteurs géographiques : Rural versus urbain
L’étude souligne que l’effet de la pleine lune sur les accidents est plus prononcé dans les zones rurales que dans les zones urbaines. Cela parait assez logique et pourrait s’expliquer par une densité plus élevée de faune dans les régions moins peuplées et une visibilité accrue due à la clarté de la lune, ce qui pourrait encourager une vitesse plus élevée chez les conducteurs.
Comparaison avec les autres phases lunaires
Il est intéressant de noter que les accidents non liés à la faune ne montrent aucune différence statistique significative entre les phases de la lune. Cela suggère que l’augmentation des accidents durant les pleines lunes n’est pas due à un changement général de conditions de conduite, mais plutôt à la visibilité accrue et à l’activité animale plus importante.
Méthodologie de l’étude
L’étude a utilisé une conception de cas croisés avec des contrôles doubles pour comparer les fréquences des collisions. Ce choix méthodologique vise à minimiser les effets des facteurs confondants non mesurés, assurant ainsi une analyse plus précise de l’impact de l’éclairage lunaire sur le risque de collision.
Discussion sur les résultats
La discussion de l’étude indique que l’augmentation des accidents lors des nuits de pleine lune est conforme à la littérature existante observée dans plusieurs régions du monde, renforçant l’idée que cette étude pourrait être validée dans d’autres endroits du monde que le Texas (lieu de l’étude). Ce constat renforce la nécessité pour les conducteurs du monde entier de faire preuve de prudence accrue lors des nuits de pleine lune, en particulier lorsqu’ils traversent des zones à forte densité de faune comme les abords des forêts.
Réflexions sur la prévention
Cette étude met en lumière l’importance de l’adaptation des comportements de conduite lors des nuits de pleine lune. Les résultats suggèrent que des mesures préventives, telles que la réduction de la vitesse et une vigilance accrue, pourraient diminuer le risque de collisions avec la faune, contribuant ainsi à la sécurité routière et à la protection de la vie sauvage.
Cet article explore l’impact significatif de la pleine lune sur la fréquence des collisions entre véhicules et faune au Texas. Il démontre que, malgré une meilleure visibilité nocturne, les risques d’accidents sont accrus, nécessitant une prudence renforcée des conducteurs. Ces découvertes soulignent l’importance de la sensibilisation et de la prévention, surtout dans les zones où la faune est abondante.
Source : Science Direct