Un super-aimant 100 000 fois plus puissant que le champ magnétique terrestre pour les futurs tokamaks pour maitriser la fusion nucléaire.
L’énergie nucléaire pourrait connaître une révolution avec le développement récent d’un super-aimant par Commonwealth Fusion Systems (CFS), basée dans le Massachusetts. Cette semaine, l’entreprise a franchi une étape cruciale avec le test réussi du Central Solenoid Model Coil (CSMC), une composante essentielle de son réacteur tokamak SPARC. Ce succès ouvre des perspectives prometteuses pour la production de cette énergie quasiment infini qui fait tant rêver l’humanité.
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Un super-aimant pour confiner la fusion nucléaire
Le CSMC, au cœur de l’innovation de CFS, a prouvé sa capacité à créer un champ magnétique de 5,7 Tesla, soit environ 100 000 fois celui de la Terre. Cet exploit technique s’accompagne d’un record d’énergie emmagasinée, atteignant 3,7 mégajoules. Ce test confirme l’efficacité des aimants supraconducteurs à haute température (HTS) utilisés par CFS, capables de gérer des courants électriques intenses nécessaires au contrôle du plasma de fusion.
L’innovation au cœur du projet
CFS ne se contente pas d’améliorer des technologies déjà existantes ; l’entreprise a développé sa propre technologie de câbles HTS sous le nom de PIT VIPER. Cette avancée permet de minimiser l’échauffement même lors de montées rapides en courant dans les aimants, un défi technique majeur pour la stabilité des réacteurs de fusion.
Un parcours impressionnant
Depuis sa création en 2018, CFS a levé 2 milliards de dollars, devenant ainsi la plus grande entreprise de fusion nucléaire privée au monde. Les tests réussis du CSMC, ainsi que ceux du Toroidal Field Model Coil (TFMC) en 2021, marquent des étapes importantes vers la réalisation de l’objectif ultime de CFS : alimenter le réseau électrique avec de l’énergie de fusion.
Technologie et environnement : un duo gagnant
L’approche de CFS offre non seulement une avancée technologique mais aussi environnementale. La fusion nucléaire promet une énergie illimitée sans émissions de carbone ni déchets radioactifs de haut niveau, mimant le processus qui alimente les étoiles. Ce progrès soutient l’objectif global de transition vers une économie plus propre.
Prochaines étapes vers la commercialisation
Avec ses deux aimants testés et opérationnels, l’équipe de CFS se concentre désormais sur la construction du réacteur SPARC à Devens, Massachusetts. Prévu pour produire son premier plasma en 2026, SPARC est une pierre angulaire dans la stratégie de CFS pour fournir de l’énergie de fusion au réseau électrique dès le début des années 2030.
Un impact potentiel monumental
La réussite de CFS pourrait redéfinir la production d’énergie mondiale, offrant une source d’énergie propre et pratiquement inépuisable. Le chemin vers la commercialisation est pavé d’ambitions élevées et d’innovations continues, positionnant CFS à l’avant-garde de la révolution énergétique.
Cet article explore la récente percée de Commonwealth Fusion Systems avec son super-aimant capable de générer un champ magnétique extrêmement puissant, potentiellement clé pour le futur de l’énergie nucléaire. En développant des technologies avancées et en se rapprochant de la production d’énergie de fusion, CFS se positionne comme un acteur majeur dans la course vers une énergie propre et abondante.
Source : CFS
Et voilà pourquoi le pôle magnétique se déplace !!!