Le dernier des 4 secteurs de la cuve à vide construit par par la Corée du Sud pour ITER a été livré.
ITER vient de cocher une case importante de l’avancement du projet avec la livraison réussie du quatrième secteur de la cuve à vide destiné à contenir le plasma et fabriqué par la Corée du Sud. Ce moment représente l’aboutissement de seize années de collaboration intense et de prouesses d’ingénierie, illustrant également l’expertise et le rôle crucial que la Corée du Sud tient dans l’avancée du projet qui vise la maitrise de la fusion nucléaire.
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ITER : Un partenariat international renforcé par l’expertise sud-coréenne
En novembre 2008, Kijung Jung, alors à la tête de l’Agence domestique coréenne, signait l’accord de fourniture de deux premiers secteurs de la cuve à vide pour le tokamak ITER. L’accord a été étendu par la suite pour inclure deux secteurs supplémentaires, gérés directement par l’organisation ITER à travers un Accord de Délégation. La vision et l’engagement de Kijung Jung ont été cruciaux tout au long du projet, marquant un partenariat durable entre la Corée et ITER.
Combien de secteurs pour la chambre à vide d’ITER ?
La chambre à vide du tokamak ITER, une enceinte toroïdale en acier inoxydable hermétique, est cruciale pour les réactions de fusion nucléaire, agissant comme première barrière de confinement et support pour les composants internes tels que les modules de couverture et le divertor. Elle préserve le plasma de tout contact avec les parois tout en cloisonnant le rayonnement neutronique grâce à une double paroi entre lesquelles circule l’eau de refroidissement. Avec un volume de 1 400 mètres cubes, la chambre à vide d’ITER composée de 9 secteurs (5 fabriqués en Europe, 4 en Corée du Sud) permet de manipuler un plasma six fois plus grand que celui des tokamaks actuels, offrant une capacité exceptionnelle de production d’énergie. Des interventions et des ajustements sont réalisés via quarante-quatre pénétrations étanches, assurant le maintien du vide nécessaire à l’opération du tokamak.
Une prouesse logistique marquante dans l’histoire du projet
Le secteur, fabriqué par Hyundai Heavy Industries dans leur chantier naval d’Ulsan, a entrepris un périple logistique impressionnant. Après avoir quitté Ulsan, il a navigué autour du Cap de Bonne-Espérance, traversé le détroit de Gibraltar et remonté jusqu’en Méditerranée pour atteindre le site d’ITER. Ce voyage souligne les défis logistiques extraordinaires surmontés pour acheminer des composants aussi massifs et critiques.
Hyundai Heavy Industries au cœur de l’innovation
Hyundai Heavy Industries, fort de cinquante années d’expérience et leader mondial de la construction navale, produit plus d’une centaine de grands navires par an. Cette expertise a été transférée avec succès à la fabrication de technologies de haute précision requises pour ITER. L’entreprise a intégré les compétences acquises lors de la construction du tokamak KSTAR dans les années 2000, pour relever le défi unique posé par la fabrication des secteurs de la cuve à vide.
Fabrication complexe et minutieuse
La fabrication de ces secteurs complexes a débuté en octobre 2012 et a nécessité une suite d’opérations de haute précision. Chaque secteur a été formé à partir de plaques d’acier de deux par six mètres et de soixante millimètres d’épaisseur. Le processus incluait la découpe au jet d’eau haute pression, le formage sous presse, le traitement thermique, l’usinage, le soudage et le perçage de centaines de trous, chaque trou demandant onze heures de travail. L’assemblage final des quatre segments et des ports a donné naissance à un secteur de cuve à vide totalement intégré.
Contribution et engagement de la Corée du Sud dans ITER
Le soutien et l’engagement de Kijung Jung et de son équipe ont été essentiels tout au long du projet, démontrant l’importance de la collaboration internationale dans le succès d’ITER. L’expertise technique coréenne a non seulement contribué à la fabrication des secteurs, mais aussi à la gestion globale et à la coordination du projet.
Une véritable pas en avant pour la fusion nucléaire
La livraison du dernier secteur de la cuve à vide est un triomphe pour la Corée et pour le projet ITER. Elle représente un pas significatif vers la réalisation de la fusion nucléaire, offrant une perspective d’avenir où cette technologie pourrait devenir une source d’énergie durable et propre à l’échelle mondiale.
La Corée du Sud, à travers ses avancées technologiques et son engagement envers ITER, continue de jouer un rôle déterminant dans la recherche et le développement de solutions énergétiques innovantes pour l’avenir, renforçant sa position en tant que leader mondial dans les technologies de pointe et la collaboration scientifique internationale.
Source contenu et images : iter.org
Monsieur
J’apprécie votre article louant les mérites sud coréens dans le projet Iter.
Je vous suggérerais de vérifier une information que je pense exacte : la fabrication des éléments par ce pays à eu je crois un problème de dimensions, ridicule devant la taille des éléments, mais dramatique en terme d’assemblage. En effet le soudage des éléments entre eux était impossible du fait de l’écart dimensionnel.
Cela a généré plusieurs mois de retard pour établir une procédure et la réaliser.
Dans le contrat ITER chaque pays est responsable et vérifie la conformité de ses fabrications. L’équipe internationale de ITER, n’avait aucun droit de contrôle en cours de fabrication. C’est au montage que cette découverte aurait été faite..
Personne n’est parfait pas même les sud coréen.
Mais vérifiez vous même cette information que je pense exacte.