Les “vieux” moteurs de voiture transformés en usines chimiques mobiles.
Le monde moderne se confronte à un double défi écologique et technologique. D’une part, le besoin de réduction des émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement puissant, est urgent. D’autre part, l’utilisation optimale de nos ressources pour produire des carburants verts est également devenue une priorité. Un projet novateur issu du MIT, Emvolon, pourrait bien changer la donne en transformant nos “vieux” moteurs automobiles en fin de vie en usines chimiques modulaires !
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L’idée folle du jour : Utiliser nos vieux moteurs à explosion comme usines chimiques sur roues
Au cœur de cette innovation, Emmanuel Kasseris et Leslie Bromberg, cofondateurs d’Emvolon, proposent une approche radicalement nouvelle pour le traitement du méthane. En exploitant des moteurs automobiles réutilisés, leur technologie permet de produire sur place des carburants liquides tels que le méthanol et l’ammoniac. Ces produits peuvent ensuite être facilement transportés ou utilisés, offrant une solution pratique et écologique aux émissions diffuses de méthane issues de sites tels que les décharges, les exploitations agricoles et les puits de pétrole et de gaz.
Notre passé industriel n’est plus un fardeau
Emvolon tire parti de nos vieux moteurs à combustion interne, disponibles en abondance, pour mettre en œuvre un processus chimique connu sous le nom de reformage. Ce processus transforme le méthane en monoxide de carbone et en hydrogène, éléments de base pour la synthèse d’une variété de produits chimiques. Cette conversion se fait à aussi proche qu’on puisse l’imaginer des sources de méthane, ce qui élimine les coûts prohibitifs liés au transport du gaz vers des installations de traitement centralisées.
Impact et potentiel sur le marché
Les systèmes d’Emvolon pourraient transformer quotidiennement 8500 m3 cubes de méthane en environ 8 tonnes de méthanol. Ce carburant vert présente un intérêt particulier pour les secteurs difficiles à décarboner, tels que le transport maritime et les transports lourds. De plus, le méthanol sert également de matière première pour d’autres produits chimiques de haute valeur, comme le carburant d’aviation durable.
Déploiement et collaboration industrielle
Emvolon a déjà construit un système “test” capable de produire jusqu’à six barils de méthanol vert par jour. L’entreprise a récemment signé un accord pour établir une unité de démonstration à l’échelle commerciale à côté d’une décharge au Texas, marquant une étape significative vers la commercialisation de cette technologie.
Un avenir prometteur en vue grâce au MIT
Cette “idée folle”, a vu le jour grâce à l’environnement stimulant du MIT. La facilité de collaboration avec le Bureau de Licences Technologiques du MIT a joué un rôle crucial dans la transition d’Emvolon de la recherche académique à une entreprise prometteuse. À long terme, Emvolon envisage d’élargir ses horizons en adaptant ses processus pour inclure d’autres produits chimiques et matières premières, comme la biomasse et l’hydrogène issu de l’électricité renouvelable. Le succès initial de leur système modulaire suggère un avenir prometteur dans lequel la production de carburants et de produits chimiques verts pourrait devenir la norme.
Cet article explore comment une idée innovante de réutilisation de moteurs automobiles pour la fabrication de carburants verts pourrait transformer radicalement les secteurs industriels et contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique. En adoptant une approche modulaire et en mettant l’accent sur l’utilisation de ressources abondantes et sous-utilisées, Emvolon représente un exemple brillant d’ingénierie appliquée au service de la durabilité.
Source : MIT
Visuel réalisé à l’aide de Canva à des fins de représentation.
Bonjour Monsieur,
Pourquoi, si ce projet est tellement prometteur que les dirigeants américains s’emploient a extraire du pétrole de shist . Les journaux télévisé peuvent ils partager cette innovation plus largement?
La COP peut elle participer au développement et obligée les autres états très pollueur à créer des usines de retraitement ?
Autre sujet.
Croyez vous qu’il est possible de fabriquer et d’installer des mégas pompes de relevage près des cours d’eaux, de renvoyer cette eau vers des pipelines, que ces pipelines ce déversent dans des bassines agricoles, regonfler les lacs ou mers intérieurs de pays en manque de pluviométrie.
Certains déserts pourraient recevoir cette eau.
Un super ordinateur pourraient faire une simulation.
Les romains ont maîtrisé l’eau avec les aqueducs.
Non pourrions nous utiliser les infrastructures existantes comme les axes routiers ou ferrer.