Le CERN donne vie à une version miniature du plus grand accélérateur de particules du monde pour une application concrète dans l’archéologie

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ELISA créée par le  CERN est une innovation miniature qui va révolutionner l’archéologie. 

Au cœur des avancées technologiques de CERN, le plus grand accélérateur de particules du monde situé en Suisse, une petite révolution prend forme. ELISA, un mini accélérateur de protons, a été développé pour explorer de manière non invasive l’art des cavernes et d’autres artefacts archéologiques, ouvrant de nouvelles perspectives dans la préservation du patrimoine culturel.

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ELISA du CERN va révolutionner l’archéologie par son approche

Implanté au Centre d’Éducation et de Sensibilisation de CERN, ELISA (Experimental Linac for Surface Analysis) est intégré dans une exposition, rendant la science accessible et compréhensible par le grand public. Ce dispositif unique, grâce à sa capacité de préserver l’intégrité des échantillons pendant l’analyse, est le premier de son genre à être utilisé dans ce genre de contexte.

Cette incroyable machine a demandé 10 ans de recherches intensives pour permettre à l’humanité d’observer cet élément de la matière : le neutron

Technologie de pointe au service de l’archéologie

ELISA utilise un faisceau de protons de 2 MeV qui, bien que moins puissant que ceux du Grand collisionneur de hadrons (LHC), est parfaitement adapté à l’analyse de petits échantillons. En excitant les électrons des échantillons, ELISA provoque l’émission de photons qui révèlent la composition élémentaire des matériaux analysés. Cette méthode permet aux chercheurs de déduire la composition des pigments et autres matériaux utilisés par nos ancêtres avec une précision inégalée.

Origine et développement

L’initiative de développer ELISA a été prise par Serge Mathot, un physicien au CERN ayant une expérience précédente dans l’utilisation des accélérateurs linéaires pour des applications médicales. Voyant le potentiel pour les applications culturelles, il a adapté la technologie pour qu’elle puisse également servir dans l’analyse d’objets archéologiques et géologiques.

le mini-accélérateur ELISA est désormais opérationnel. Il est utilisé pour des recherches portant sur l'analyse d'échantillons archéologiques en vue d'en déterminer la composition. Serge Mathot du CERN et Tessa Charles, de l'accélérateur ANTO
le mini-accélérateur ELISA est désormais opérationnel. Il est utilisé pour des recherches portant sur l’analyse d’échantillons archéologiques en vue d’en déterminer la composition. Serge Mathot du CERN et Tessa Charles, de l’accélérateur ANTO

Premières expérimentations prometteuses

Avant de mettre ELISA à l’épreuve sur des échantillons réels, l’équipe de CERN a effectué des essais sur des peintures reproduisant celles utilisées dans l’art rupestre. L’objectif était de calibrer le dispositif pour minimiser les dommages tout en maximisant la précision des analyses. Ces premiers tests ont été essentiels pour démontrer que ELISA pouvait être utilisé de manière sûre sur des matériaux culturels précieux.

Vers une technologie portable

Le développement futur d’ELISA pourrait inclure une version portable qui permettrait aux chercheurs d’effectuer des analyses directement sur les sites archéologiques, révolutionnant les méthodes traditionnelles qui nécessitent souvent de transporter des échantillons vers des laboratoires spécialisés. Cette avancée faciliterait grandement les recherches dans des régions isolées ou difficiles d’accès.

Impact global et espoirs futurs

La possibilité d’utiliser un accélérateur portable comme ELISA sur le terrain est attendue avec impatience par la communauté archéologique. Des experts comme Courtney Nimura de l’Université d’Exeter voient dans ELISA une méthode révolutionnaire qui pourrait dévoiler des secrets millénaires de l’art rupestre et d’autres artefacts culturels.

Dans cette machine un homme de 100 kilos pèserait 1 900 tonnes ! Record mondial absolu pour la Chine qui compte s’en servir pour la recherche

ELISA représente une avancée majeure dans le domaine de l’analyse non invasive des artefacts culturels. En permettant une étude précise et respectueuse de l’art des cavernes et d’autres échantillons archéologiques, ce mini accélérateur de protons ouvre de nouvelles voies pour la recherche et la préservation du patrimoine mondial. CERN, déjà reconnu pour ses contributions majeures à la physique des particules, marque ainsi un nouveau chapitre dans l’utilisation de la science pour la sauvegarde de notre histoire commune.

Source images et contenu : CERN

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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