Framatome repousse les limites du combustible nucléaire : la NRC se penche sur une avancée majeure
Les centrales nucléaires américains vont-elles bénéficier prochainement du savoir-faire français pour leur réacteurs ? L’autorité de sûreté américaine (NRC) vient d’accepter d’examiner un dossier stratégique déposé par Framatome visant à autoriser des combustibles à taux de combustion élevés pour les réacteurs à eau sous pression (PWR), qui emprunte la même technologie que les EPR. Ce dossier une fois validé pourrait transformer la gestion des centrales en optimisant leur rendement et en réduisant la quantité de déchets produits.
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Framatome propose sa technologie de combustible à taux de combustion élevés aux réacteurs américains
Depuis novembre 2024, Framatome propose une nouvelle technologie qui pourrait bien changer la donne dans les centrales nucléaires du monde entier : ses combustibles GAIA et HTP, optimisés pour fonctionner à des taux de combustion accrus.
Dans un réacteur nucléaire, le combustible subit des réactions en chaîne produisant de la chaleur, mais il s’épuise au fil du temps. En améliorant sa durée de vie, Framatome permet aux exploitants d’espacer les recharges et d’optimiser le fonctionnement des centrales. Concrètement, la durée des cycles de fonctionnement pourrait passer de 18 à 24 mois, une avancée considérable pour l’industrie nucléaire américaine.
Des technologies avancées au service du nucléaire
Ce projet s’inscrit dans le programme AFM (Advanced Fuel Management), un ensemble d’innovations visant à améliorer la gestion des combustibles nucléaires. Parmi elles, l’utilisation de pastilles d’oxyde d’uranium (UO₂) enrichi et de nouvelles méthodes permettant d’atteindre des taux de combustion plus élevés.
Ces évolutions offrent plusieurs avantages :
- Meilleure utilisation du combustible, réduisant ainsi le besoin de nouvelles matières premières.
- Diminution des déchets nucléaires, un enjeu majeur pour l’avenir de l’énergie nucléaire.
- Optimisation économique, en augmentant l’autonomie des réacteurs et en réduisant la fréquence des opérations de rechargement.
Ala Alzaben, vice-président exécutif de la division Combustible de Framatome en Amérique du Nord, souligne l’importance de cette avancée :
“Nous nous engageons à fournir à l’industrie nucléaire des solutions sûres, avancées et compétitives. Nos technologies améliorent l’exploitation des centrales et répondent aux défis énergétiques d’aujourd’hui tout en garantissant une durabilité à long terme.”
Une reconnaissance de la NRC pour une évolution du secteur
L’examen de ce dossier par la NRC vient s’ajouter aux récentes avancées réglementaires obtenues par Framatome. L’autorité de sûreté a récemment validé :
- L’utilisation de codes et méthodes avancés pour gérer des combustibles enrichis au-delà de 5 % en uranium 235, un seuil jusque-là considéré comme une norme industrielle.
- L’autorisation de transport aux États-Unis de combustibles pour réacteurs à eau sous pression (REP) et à eau bouillante (REB) avec un enrichissement allant jusqu’à 8 %.
Ces décisions renforcent la position de Framatome comme acteur clé dans le développement du nucléaire de génération III+.
Le Français est déjà établi à Richland
Les combustibles GAIA et HTP, déjà utilisés aux États-Unis et en Europe, continueraient d’être fabriqués dans l’usine Framatome de Richland aux États-Unis. Forte de 55 ans d’expertise, cette installation joue un rôle central dans la fourniture des solutions les plus avancées en matière de combustible nucléaire.
Qu’est-ce qu’un réacteur nucléaire de génération III+ ?
Un réacteur nucléaire de génération III+ est une évolution des réacteurs de troisième génération, conçu à partir des années 1990. Il se caractérise par des systèmes de sécurité renforcés, notamment des systèmes passifs fonctionnant sans intervention humaine. Ces réacteurs ont une durée de vie prévue de 60 ans et consomment moins de combustible, produisant ainsi moins de déchets. Ils disposent d’une double enceinte de confinement et de systèmes améliorés de récupération du corium en cas d’accident. L’EPR (Evolutionary Power Reactor) est un exemple de réacteur de génération III+, avec une puissance d’environ 1 650 MW.
Source : Framatome
Mouaaarffff ! On va se faire niquer par les USA. Qui vont nous piquer la technologie et nous la revendre, sous licence, dans 10 ans.