Framatome et Perpetual Atomics signent un partenariat pour l’industrialisation des batteries nucléaires spatiales.
À l’occasion du Salon international de l’espace de Farnborough, Framatome et Perpetual Atomics ont signé un protocole d’entente visant à industrialiser la production de sources scellées à base d’américium-241, notamment pour de futures batteries nucléaires spatiales.
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L’américium-241 va être utilisé dans les futures batteries nucléaires spatiales développées par Framatome et Perpetual Atomics
Les batteries nucléaires exploitent la désintégration radioactive pour produire de la chaleur, transformable en électricité. L’américium-241, avec une demi-vie d’environ 430 ans, est particulièrement bien adapté aux missions spatiales de longue durée, offrant une source d’énergie fiable et durable.
Ce partenariat vise à accélérer la production et l’industrialisation de ces technologies, dans un contexte où l’Europe et le Royaume-Uni disposent d’importants stocks d’américium.
Une collaboration technologique d’envergure
Selon Dr Kason Bala, Chief Commercial Officer, UK Defence and Space chez Framatome Ltd. :
« Nous sommes ravis de collaborer avec Perpetual Atomics pour devenir les leaders britanniques et européens du développement de cette technologie nucléaire, repoussant ainsi de nouvelles frontières dans l’exploration spatiale. »
De son côté, le professeur Richard Ambrosi, directeur scientifique et fondateur de Perpetual Atomics, souligne l’importance stratégique de cette alliance :
« Le Royaume-Uni et l’Europe disposent d’un vaste inventaire d’américium, ce qui, combiné à notre savoir-faire et notre capacité industrielle, constitue une base idéale pour les futurs programmes spatiaux de l’ESA et du Royaume-Uni. »
Soutien aux programmes lunaires et martiens
Ce partenariat s’appuie sur l’expertise nucléaire de Framatome en fabrication et conformité réglementaire, ainsi que sur les 20 ans d’expérience de Perpetual Atomics dans les systèmes énergétiques nucléaires à radioisotopes.
L’objectif est de soutenir les missions lunaires et martiennes de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Royaume-Uni, prévues pour la fin de la décennie. Avec ces avancées, la France et l’Europe renforcent leur position dans le domaine du nucléaire spatial, essentiel à l’exploration de nouveaux territoires au-delà de la Terre.
Où en est la France dans ses programmes spatiaux en 2025 ?
La France a un programme spatial très chargé en 2035 :
- Ariane 6, après son vol inaugural réussi en juillet 2024, a réussi son premier vol commercial le 6 mars 2025 en transportant un satellite d’observation militaire CSO-3
- La constellation Kinéis sera mise en orbite fin mars, renforçant les capacités de communication par satellite.
- En août, l’instrument IASI-NG sera lancé sur Ariane 6 pour améliorer significativement les prévisions météorologiques.
- La France prendra la présidence de la Charte internationale Espace et Catastrophes Majeures en octobre, démontrant son engagement dans la coopération internationale pour la gestion des catastrophes.
Ajoutons que dans le domaine militaire, le projet AsterX 2025 souligne l’importance croissante de la défense spatiale pour le pays. Ces développements, incluant également des projets comme YODA pour tester les capacités de manœuvre dans l’espace, illustrent l’ambition de la France de rester un acteur majeur dans le secteur spatial, tant sur le plan civil que militaire.
Source : Communiqué de presse de Framatome
Image : Petit bouton d’un détecteur de fumée à ionisation contenant 1 microcurie (141 nanogrammes) de dioxyde d’américium-241 (241AmO2). Le boîtier métallique est en aluminium.