Dans une démarche sans précédent, Airbus, Avinor, SAS, Swedavia et Vattenfall ont uni leurs forces en signant un Memorandum of Understanding (MoU) pour étudier la viabilité d’une infrastructure à hydrogène dans les aéroports de Suède et de Norvège. Cette collaboration marque un tournant dans les efforts de décarbonisation de l’industrie aéronautique, avec un objectif clair : atteindre zéro émission de carbone d’ici 2050.
Les enjeux de l’hydrogène dans l’aviation
L’hydrogène est reconnu comme un élément clé dans la transition vers une aviation durable. Guillaume Faury, PDG d’Airbus, souligne l’importance de l’hydrogène, surtout dans des régions exigeantes comme la Norvège et la Suède, qui possèdent un grand potentiel pour la production d’hydrogène à partir de sources d’énergie renouvelables.
Le rôle des différents acteurs
- Airbus et son initiative ZEROe : Airbus se positionne en leader avec son projet ZEROe, visant à développer le premier avion commercial propulsé à l’hydrogène d’ici 2035. Leurs recherches s’étendent à la création d’une infrastructure adaptée dans les aéroports.
- Avinor : Dirigé par Abraham Foss, Avinor gère 43 aéroports en Norvège et s’engage à être un acteur clé dans la transition écologique de l’aviation norvégienne.
- SAS : Sous la direction d’Anko van der Werff, SAS s’engage à promouvoir une connectivité mondiale durable, reconnaissant l’importance de cette transition pour l’ensemble de l’industrie aéronautique.
- Swedavia : Jonas Abrahamsson, président de Swedavia, met l’accent sur l’importance de l’hydrogène dans l’avenir du carburant aéronautique et la planification des infrastructures aéroportuaires.
- Vattenfall : Anna Borg, PDG de Vattenfall, se concentre sur l’expertise de l’entreprise en matière de marché de l’électricité, d’infrastructure électrique et de production d’hydrogène en Suède.
Impact sur les aéroports et les opérations
Cette étude de faisabilité, couvrant plus de 50 aéroports dans deux pays, vise à comprendre les concepts d’avions à hydrogène, les besoins en approvisionnement, infrastructures et ravitaillement. Le projet identifiera également les premiers aéroports à être transformés pour accueillir des avions à hydrogène.
Vers une réduction significative des émissions
L’utilisation de l’hydrogène pour alimenter les futurs avions devrait non seulement réduire considérablement les émissions en vol, mais aussi contribuer à la décarbonisation des activités de transport aérien au sol.
Des partenariats internationaux pour un avenir durable
Airbus a également lancé le programme “Hydrogen Hub at Airports”, collaborant avec des partenaires et des aéroports dans dix pays, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Singapour, la Corée du Sud, la Suède et le Royaume-Uni, pour initier des recherches sur les exigences en matière d’infrastructures et les opérations aéroportuaires à faible émission de carbone.
Une étape majeure pour l’aviation
Cette collaboration transfrontalière est une étape majeure vers une aviation sans fossile dans la région nordique, renforçant le rôle de leader de Swedavia dans l’aviation sans fossile, tout en contribuant de manière significative à la transition de l’industrie aéronautique.