La recherche agronomique ne cesse de nous surprendre, et une récente découverte scientifique en Chine pourrait bien être sur le point de transformer radicalement la production de riz hybride.
L’innovation? Un gène, qui promet de mécaniser entièrement le processus de production des semences, changeant ainsi la donne pour l’une des cultures les plus importantes au monde.
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Un gène clé identifié dans le riz
Des chercheurs de l’Académie Chinoise des Sciences, en collaboration avec le Laboratoire de l’Industrie des Semences de Hainan et l’Institut National de Recherche sur le Riz en Chine, ont identifié un gène qui pourrait permettre la production complètement mécanisée des semences de riz hybride. Cette découverte, publiée dans la prestigieuse revue Nature Plants, pourrait éliminer la nécessité des méthodes manuelles actuelles, qui sont non seulement laborieuses mais également coûteuses et limitantes pour les efforts de reproduction.
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Impact sur la production de riz
Le riz hybride, issu du croisement de deux variétés génétiquement différentes, est connu pour ses rendements élevés. Cette technique a été mise au point en Chine, qui est aujourd’hui le plus grand producteur et consommateur de ce type de riz. La découverte du gène, nommé GSE3, pourrait augmenter la production de 21 à 38 %, sans impacter négativement le nombre de semences hybrides produites, selon les tests en champ.
Une approche innovante de la sélection
L’approche traditionnelle de sélection des semences hybrides nécessite une séparation manuelle pour éviter la contamination. Les chercheurs proposent une méthode où les lignées mâles stériles produisent de petites graines, et les lignées restauratrices, de grandes graines. Ce qui permettrait ensuite une séparation mécanique simple, comme le tamisage, pour isoler les semences hybrides.
Défis techniques et solutions
Le principal défi était de trouver un gène permettant de réduire la taille des grains sans affecter le nombre de semences et le rendement. Avec GSE3, non seulement ce défi a été relevé, mais les essais ont également montré que les lignées portant ce gène ne nuisaient pas à la production. Pour surmonter les obstacles des méthodes de sélection conventionnelles, l’équipe a également utilisé l’outil d’édition génétique CRISPR-Cas9 pour développer des mutants à fonction perdue de GSE3 en une seule étape.
Implications globales pour la sécurité alimentaire
Cette avancée pourrait avoir des implications majeures pour la sécurité alimentaire mondiale, en particulier face aux défis du changement climatique et d’El Niño. Le riz étant une culture alimentaire de base pour plus de la moitié de la population mondiale, améliorer l’efficacité de sa production est crucial.
Au-delà du riz : des applications potentielles étendues
La portée de cette découverte pourrait s’étendre bien au-delà du riz. Les chercheurs envisagent d’utiliser le gène GSE3 pour améliorer les lignées mâles stériles dans d’autres cultures, ce qui pourrait révolutionner la production de semences hybrides dans une variété de cultures essentielles.
Cet article explore la récente découverte par des scientifiques chinois d’un gène clé qui pourrait permettre une mécanisation totale de la production de semences de riz hybride. Cette innovation a le potentiel de réduire considérablement le travail manuel requis, d’augmenter les rendements et de révolutionner la production agricole, avec des implications significatives pour la sécurité alimentaire mondiale.
Source : South China Morning Post