Un projet ambitieux de réseau ferroviaire à grande vitesse de 310 milliards de dollars.
La Californie, l’État le plus peuplé des États-Unis avec environ 40 millions d’habitants, a récemment dévoilé un projet d’aménagement pharaonique rarement atteint dans l’Histoire de 310 milliards de dollars (environ 301 milliards d’euros) pour développer et construire un réseau de transport ferroviaire de masse connecté sur les 25 prochaines années. Ce projet serait, en principe, le deuxième projet civil plus cher de l’histoire des Etats-Unis et du monde.
Lire aussi :
- La Chine veut créer un train 3x plus rapide que le TGV français en reprenant cette vieille idée qu’Elon Musk a abandonnée
- Les États-Unis vont (enfin) avoir leur usine de TGV mais c’est ce pays concurrent de la France qui participera à sa réalisation
Un projet de 310 milliards de dollars pour les Etats-Unis qui ambitionnent un TGV en Californie
Le Gouverneur Gavin Newsom a annoncé ce projet, baptisé “State Rail Plan”, le 7 janvier. Ce réseau à grande vitesse s’étendra sur plus de 500 miles (environ 900 km) du nord au sud, de Chico à San Diego, avec plusieurs lignes se dirigeant vers l’est et l’ouest, desservant des métropoles majeures telles que San Francisco, San Jose et Las Vegas, dans l’État voisin du Nevada.
Objectifs du projet
Le plan vise à intégrer des systèmes de transit interurbains, régionaux et locaux, avec pour objectif de rendre le voyage en train “une option plus attrayante par rapport à la voiture ou au voyage aérien.” L’État envisage de créer un réseau ferroviaire zéro émission, parfaitement intégré, qui se connecterait sans heurts avec d’autres modes de transport.
Impact économique et environnemental
Le système ferroviaire, conçu pour être entièrement sans émissions, pourrait créer jusqu’à 900 000 emplois. Le projet entend augmenter l’utilisation du train par les résidents californiens de 18%. Actuellement, les voyages en train ne représentent que 2% des miles parcourus dans l’État. Ce changement devrait déplacer près de 200 millions de miles passagers quotidiens des autoroutes vers le réseau ferroviaire et de transit de l’État, réduisant considérablement la congestion routière et la pollution au carbone.
Défis et progrès
Le réseau propose un lien à grande vitesse entre San Francisco et Los Angeles, qui est déjà en cours de construction. Ce projet pourrait coûter 100 milliards de dollars et a repris cette année. Une autre ligne à San Bernardino devrait commencer son service plus tard cette année, tandis qu’un corridor de San Francisco à San Jose a été inauguré en septembre de l’année dernière. Cependant, le projet a été confronté à d’importants dépassements de coûts et à des retards.
A quel niveau ce situe ce projet dans les projets civils plus chers de l’Histoire ?
Parmi les projets les plus chers de l’histoire, on trouve cette liste (non-exhaustive) :
- Le réseau d’autoroutes inter-États aux États-Unis (422 milliards d’euros)
- La station spatiale internationale (ISS) (environ 138 milliards d’euros)
- Le projet de TGV (HS2) britannique (dont le coup pourrait dépasser les 126 milliards d’euros)
- La Grande Mosquée de la Mecque en Arabie Saoudite (92 milliards d’euros)
- Plusieurs mégaprojets à 92 milliards d’euros chacun : Stargate de Microsoft/OpenAI, Forest City, California High-Speed Rail, et le corridor industriel Delhi-Mumbai
- Le gisement pétrolier Kashagan en mer Caspienne (107 milliards d’euros)
Sur le papier, le projet californien serait donc le 2e projet civil le plus cher de l’Histoire !
La France gaspille ce “trésor” de plusieurs milliards d’euros par an dont 70% partent à l’étranger
Cet article explore le projet de réseau ferroviaire à grande vitesse de 310 milliards de dollars en Californie, destiné à transformer radicalement la mobilité dans l’État et à offrir une alternative viable aux modes de transport plus polluants. Avec ses ambitions de zéro émission et d’intégration multimodale, le plan promet de réduire considérablement la congestion et les émissions tout en dynamisant l’économie locale par la création de centaines de milliers d’emplois.
Source : California High-Speed Rail Authority
