La Suède prend position sur un créneau très lucratif : des imprimantes 3D à 730 000 € capables de produire un élément vital pour la fusion nucléaire

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Du tungstène renforcé pour résister à la chaleur extrême des réacteurs à fusion nucléaire grâce à la technologie suédoise eMELT.

L’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAEA) a annoncé avoir acquis la machine eMELT de Freemelt (entreprise suédoise), un investissement de près de 730 000 euros. Cette initiative facilitera la production interne de composants cruciaux pour la fusion, notamment des tuiles en tungstène conçues pour résister aux températures extrêmes au cœur des réacteurs à fusion.

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Freemelt, entreprise suédoise spécialisée dans la fabrication additive de métaux industriels, met à disposition son système eMELT qui emploie la technologie de Fusion sur Lit de Poudre par Faisceau d’Électrons (E-PBF). Cette méthode, reconnue pour son efficacité, est essentielle pour la production de matériaux hautement performants nécessaires aux applications d’énergie de fusion. L’eMELT, une imprimante 3D modulaire adaptée aux applications industrielles, facilite la création de géométries complexes.

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Le tungstène, un matériau clé

Le tungstène a été sélectionné pour sa capacité à supporter l’intense chaleur générée lors des réactions de fusion, grâce à sa très haute résistance thermique. L’acquisition du système eMELT par l’UKAEA symbolise la transition de la validation de concept vers la production interne, marquant une évolution significative pour le développement autonome des technologies de fusion.

Renforcement de l’engagement dans l’énergie de fusion

“La fusion présente un potentiel immense comme source d’énergie, et dans les années à venir, les prototypes de machines à fusion et les centrales électriques nécessiteront des quantités importantes de composants avancés”, selon un communiqué de Freemelt. Cette affirmation met en lumière l’engagement de l’UKAEA pour promouvoir la technologie de fusion comme une alternative propre et durable à l’énergie nucléaire actuelle, qui produit des déchets radioactifs de longue durée.

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Une demande croissante pour des matériaux spécifiques à la fusion

Le secteur de la fusion est en pleine expansion, avec des investissements atteignant environ 6,5 milliards d’euros en 2024, stimulés par d’importants projets de recherche et une augmentation des financements privés. La demande pour des matériaux adaptés à la fusion, tels que le tungstène, connaît donc une forte hausse. ITER, le plus grand réacteur à fusion du monde, nécessitera à lui seul entre un million et un million et demi de tuiles en tungstène.

L’investissement de l’UKAEA dans la technologie eMELT de Freemelt souligne l’importance cruciale de la fabrication de composants high-tech pour réaliser le potentiel de l’énergie de fusion. Avec des initiatives comme STEP (UK), ITER, et DEMO, ainsi qu’une augmentation du financement privé par des sociétés comme Commonwealth Fusion Systems, le secteur de la fusion est promis à un essor important, envisageant une transformation majeure dans la production d’énergie propre et durable pour l’avenir.

Etats des lieux de la recherche sur la fusion nucléaire en 2025

Investissements : En 2024, 6,5 milliards d’euros ont été investis dans la fusion nucléaire, un record pour le secteur.

Projets majeurs : Le réacteur ITER en France a un coût estimé entre 20 et 40 milliards d’euros, avec une puissance théorique de 500 MW. Il accuse un retard important et ne sera opérationnel qu’en 2039. Sparc, aux États-Unis, vise une production de 140 MW dès 2025.

Financements privés : La start-up allemande Marvel Fusion a levé un total de 385 millions d’euros, dont 215 millions via des partenariats public-privé, pour développer la fusion nucléaire par laser.

Durée record : Le tokamak West en France a établi un record mondial en maintenant son plasma à 50 millions de degrés pendant plus de 22 minutes (1 337 secondes exactement)

Source : https://freemelt.com/mfn_news_en/freemelt-delivers-the-industrial-machine-emelt-to-ukaea/

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Guillaume AIGRON
Guillaume AIGRON
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