ACC relance la France dans la course aux batteries.
Cofondée en 2020 par Stellantis et TotalEnergies, puis rejointe par Mercedes-Benz, Automotive Cells Company (ACC), pourrait être le point de bascule tant espéré en Europe pour son industrie des batteries, qui est pour le moment toujours à l’arrêt.La France en particulier mise beaucoup sur ce nouveau “champion”, elle qui malheureusement peine à exister dans le paysage des nouvelles énergies.
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Genèse d’ACC : Né sous les meilleurs auspices
ACC est née de la vision commune de ses fondateurs sur le fait qu’il fallait un acteur de premier plan en Europe pour fournir des batteries au vieux continent tout en étant moins dépendant de pays tiers (notamment la Chine). Le partenariat combine l’expertise de Stellantis dans la production automobile, l’expérience centenaire de Saft (filiale de TotalEnergies) dans les technologies de batteries, et le savoir-faire en R&D de Mercedes-Benz. Ce consortium se donne l’objectif ambitieux de fournir 2,5 millions de batteries par an d’ici 2030.
Une infrastructure innovante pour le futur de l’Europe
Le projet a débuté avec l’établissement d’un centre de R&D à Bruges et d’une usine pilote à Nersac, mettant en place les fondations de la maison, avant de bâtir ce colosse qu’est destiné à être ACC. Ces installations sont cruciales pour le développement et la validation des technologies employées avant leur production à grande échelle. L’inauguration de la “gigafactory” à Billy-Berclau/Douvrin en 2023 a marqué une étape clé, avec d’autres usines prévues en Allemagne et en Italie.
Les Gigafactories : Piliers de la production à grande échelle
Les gigafactories d’ACC, dont les ouvertures devraient se poursuivre jusqu’en 2026, sont destinées à devenir les centres névralgiques de la production de batteries en Europe. Ces installations visent une capacité de production totale de 120 GWh d’ici 2030, essentielle pour soutenir la demande croissante de véhicules électriques en Europe sans (trop) dépendre de l’extérieur comme c’est le cas actuellement.
Impact environnemental du projet
L’initiative d’ACC s’inscrit aussi forcément dans une démarche de réduction de l’empreinte environnementale. Au de là de la simple évidence que davantage d’électrique signifie a priori moins d’énergie fossile, il y a aussi le constat qu’en produisant localement, ACC diminuera les distances d’acheminement des batteries, contribuant ainsi à une réduction des émissions de CO2 associées au transport.
Retombées économiques
En février 2024, pour aider ACC à financer les plus de cinq milliards d’investissements des deux usines de Douvrin et Kaiserslautern, le montant des subventions accordées est estimé à 1,3 milliards d’euros de fonds publics. Deux tiers seront apportés par la France et le reste l’est par l’Allemagne. Les constructeurs automobiles annoncent aussi vouloir augmenter leurs participations, Stellantis et Mercedes-Benz comptant au capital d’ici à fin mars 2024, atteignant respectivement 45 % et 30, la part de Saft, la filiale de TotalEnergies, devenant mécaniquement diluée à 25 %.
Naissance du nouveau champion mondial de la fusion nucléaire en France ?
Cet article explore comment Automotive Cells Company (ACC), une initiative de TotalEnergies, Stellantis, et Mercedes-Benz, révolutionne la production de batteries en Europe. En visant à équiper plus de 2,5 millions de véhicules électriques par an d’ici 2030, ACC se positionne comme un pilier central de la transition énergétique européenne, alliant innovation technologique et engagement environnemental.
Source : TotalEnergies