Naarea et le CNRS : L’alliance qui pourrait révolutionner l’énergie nucléaire.
Naarea est une start-up française innovante dans le domaine du nucléaire et basée à Nanterre. En juin 2024 elle a officialisé un partenariat qui pourrait s’avérer déterminant pour l’avenir énergétique de la France avec le CNRS. Un laboratoire commun a été lancé à Orsay, dédié à l’étude des sels fondus, une des voies envisagées pour la IVe génération de réacteurs nucléaires.
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Naarea et le CNRS : un partenariat stratégique pour la recherche sur les sels fondus
Naarea ambitionne de démocratiser les mini-réacteurs nucléaires de quatrième génération, des dispositifs compacts capables de produire de l’énergie de manière sûre, durable et économe en ressources. Le CNRS, acteur majeur de la recherche française, apporte son expertise en physique et chimie des matériaux pour explorer les propriétés des sels fondus (notamment leur fâcheuse tendance à corroder les métaux, provoquant ainsi leur fissuration, leur affaiblissement et leur défaillance).
Cette collaboration cible plusieurs défis critiques : optimiser les performances des mini-réacteurs, améliorer leur durabilité et renforcer leur sécurité. Selon les dirigeants des deux entités, ce partenariat incarne une vision partagée pour une énergie propre et accessible, indispensable à la transition énergétique mondiale.
Technologie des sels fondus pour de mini-réacteurs nucléaires
Les sels fondus, cœur du projet de Naarea, représentent une avancée majeure pour l’industrie nucléaire. Contrairement aux combustibles traditionnels, ces matériaux offrent des propriétés uniques :
- Températures élevées et stabilité chimique, idéales pour une production énergétique efficace.
- Réduction significative des déchets radioactifs.
- Sécurité renforcée grâce à leur faible pression de fonctionnement.
Ces caractéristiques font des sels fondus un choix stratégique pour les mini-réacteurs. Naarea intègre cette technologie dans ses modèles compacts, destinés à répondre aux besoins croissants en électricité tout en limitant l’empreinte écologique. Les mini-réacteurs équipés de sels fondus pourraient bien devenir un pilier de la transition énergétique, en complément des énergies renouvelables.
Avec ce projet ambitieux, Naarea et le CNRS aspirent à transformer non seulement l’industrie nucléaire française, mais également la perception de cette énergie à l’échelle mondiale.
Les jumeaux numériques : une innovation au service de la conception des réacteurs
Dans le cadre de son partenariat avec le CNRS, Naarea a notamment mis en place une nouvelle technologie de pointe : les jumeaux numériques. Ces répliques virtuelles de systèmes physiques permettent de simuler en temps réel le fonctionnement des mini-réacteurs nucléaires, offrant des perspectives inédites dans leur conception et leur gestion.
Qu’est-ce qu’un jumeau numérique ?
Un jumeau numérique est une copie virtuelle d’un objet ou d’un système, alimentée par des données en continu. Dans le cas des mini-réacteurs de Naarea, il s’agit de simuler et d’optimiser chaque étape, de la conception au démantèlement.
Avantages pour l’industrie nucléaire
- Sécurité renforcée : Les scénarios accidentels peuvent être testés dans un environnement virtuel, minimisant ainsi les risques réels.
- Maintenance prédictive : Les données collectées permettent d’anticiper et de résoudre les problèmes avant qu’ils ne surviennent.
- Optimisation des performances : Les jumeaux numériques aident à maximiser l’efficacité énergétique tout en réduisant les coûts opérationnels.
Avec ces outils, Naarea entend positionner ses mini-réacteurs comme des références mondiales en matière de sûreté et d’efficacité.
Phoenix Manufacture noue également un partenariat prometteur avec Naarea
Naarea vient tout juste d’annoncer un nouveau partenariat avec Phoenix Manufacture, une entreprise de Niort spécialisée dans la fabrication de systèmes mécaniques complexes pour divers secteurs tels que le militaire et le nucléaire. Ce partenariat vise à structurer l’industrialisation du mini-réacteur nucléaire développé par Naarea, couvrant les étapes de conception, de prototypage, de fabrication initiale et de production en série. L’alliance envisage également l’ouverture d’une usine commune et l’intégration de la fabrication additive pour optimiser la production et le recyclage des composants.
Résumé en 5 points :
- Naarea et le CNRS collaborent sur un laboratoire commun dédié aux sels fondus, une technologie clé pour les mini-réacteurs nucléaires.
- Les sels fondus offrent des avantages uniques : sécurité accrue, réduction des déchets et efficacité énergétique.
- Naarea utilise les jumeaux numériques pour optimiser la conception et la gestion de ses réacteurs, renforçant sécurité et performances.
- Ce projet renforce la position de la France comme leader mondial en innovation nucléaire.
- Les mini-réacteurs Naarea s’intègrent parfaitement dans la transition énergétique, en complément des énergies renouvelables.
Sources :
- https://www.naarea.fr/fr/naarea-et-phoenix-manufacture
- https://www.cnrs.fr/fr/actualite/creation-dun-laboratoire-commun-consacre-letude-de-sels-fondus
- https://www.cio-online.com/actualites/lire-le-jumeau-numerique-irradie-la-conception-des-mini-reacteurs-de-naarea-15683.html
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