Realta Fusion mise un réacteur nucléaire en forme de bouteille avec des “miroirs magiques”.
Dans le Wisconsin, une équipe de scientifiques rêve de contenir l’énergie du Soleil… dans une bouteille métallique. La start-up Realta Fusion, issue de l’université de Madison, prétend avoir trouvé une méthode originale pour créer une fusion nucléaire à bas coût. Et avec un récent financement obtenu de 33,4 millions d’euros, elle semble avoir déjà convaincu le secteur financier.
Lire aussi :
- Cette ville française est devenue en 65 ans le plus grand centre européen pour la production de combustibles nucléaires et son importance va encore s’accroitre
- La Chine aurait mis en service le premier réacteur nucléaire au monde qui ne fonctionne pas avec de l’uranium
Une bouteille magnétique pour contenir un Soleil miniature ?
Dans cette quête arthurienne que constitue la recherche de la maitrise de la fusion nucléaire, Realta Fusion semble proposer un réacteur au design atypique : une forme de bouteille, allongée, refermée aux extrémités par deux puissants aimants. À l’intérieur, du plasma injecté, un gaz ionisé à plus de 100 millions de degrés, piégé au centre par des champs magnétiques. L’idée n’est pas nouvelle et repose sur une technique appelée “miroir magnétique”.
Mais ce qui distingue Realta des autres projets de fusion, c’est sa volonté de simplifier la structure. Là où les tokamaks, comme ITER en France, misent sur un anneau magnétique complexe, Realta pense simplement allonger la chambre centrale, pour réduire le coût des aimants et stabiliser le plasma sur une plus grande longueur.
Une technologie à contre-courant des pratiques actuelles
La majorité des projets de fusion actuels, environ 50 start-up dans le monde, utilisent soit le confinement magnétique torique (aussi appelé “stellarator”) , soit le laser à haute énergie. Realta fait donc figure d’exception avec sa bouteille magnétique.
Avec ce concept, l’entreprise estime pouvoir produire de l’électricité à 92 euros le mégawattheure, avec un objectif de descendre sous les 37 euros à terme. C’est à peu près le même niveau de prix qu’une centrale au gaz… sans les émissions.
Des investisseurs conquis
Dans un secteur où l’on entend souvent parler de prototypes, mais rarement de financements, Realta vient de réussir un tour de force. En mai 2025, la société a bouclé une levée de fonds de 33,4 millions d’euros, menée par des acteurs comme Future Ventures, Avila VC, Khosla Ventures ou encore le fonds universitaire de l’Université du Wisconsin.
Ce tour de table arrive à un moment délicat pour la fusion, où beaucoup de projets peinent à atteindre des jalons techniques ou à lever des fonds supplémentaires. Realta, en revanche, a déjà établi un record de confinement magnétique de plasma dans sa catégorie, ce qui lui a valu cette marque de confiance renouvelée de ses soutiens.
Les clés techniques du “miroir magique”
Mais comment ce fameux miroir fonctionne-t-il ? Voici un résumé technique :
- Le plasma est injecté dans un tube droit et symétrique.
- Des aimants très puissants à chaque extrémité repoussent les particules vers le centre.
- Des aimants moins puissants sur les côtés stabilisent le plasma dans la zone centrale.
- Cette zone, moins coûteuse à fabriquer, permet d’allonger la durée de confinement.
- Une fois les bonnes conditions atteintes, les noyaux d’hydrogène fusionnent et libèrent de l’énergie sous forme de chaleur.
Contrairement aux tokamaks, qui ont besoin d’un confinement en boucle fermée, le miroir permet une approche plus linéaire, potentiellement plus simple et moins onéreuse.
Un prototype nommé Anvil
Prochaine étape : construire un véritable réacteur de démonstration, baptisé Anvil (l’enclume, en français). Le prototype est prévu pour 2026. Il servira de base à une centrale expérimentale qui pourrait alimenter en énergie des data centers, gourmands en électricité mais friands de sources bas-carbone.
À terme, Realta espère ainsi proposer des mini-centrales de fusion compacts, réplicables, modulaires (en anglais compact, scalable, modular ou CoSMo).
Un pari sur la physique… et sur le temps
La route vers la fusion commercialisable reste cependant encore longue et sinueuse. Il ne suffit pas de contenir du plasma quelques millisecondes, encore faut-il générer plus d’énergie que celle injectée, de manière stable et répétée… Et surtout, construire une centrale capable de fonctionner en continu, avec une maintenance réaliste.
Realta espère y parvenir avant la fin de la décennie, mais comme toujours dans la fusion, les échéances sont incertaines.
Ce qui est certain, c’est que leur approche fait parler d’elle, dans un secteur qui n’en finit pas de chercher LA bonne solution.
Tableau récapitulatif du projet de Realta
Paramètre | Détail |
---|---|
Nom du projet | Anvil (prototype) |
Forme du réacteur | Bouteille (linéaire avec extrémités magnétiques) |
Technologie | Miroir magnétique |
Température du plasma | Plus de 100 millions de degrés |
Coût cible de l’énergie | 92 €/MWh (objectif final : 37 €/MWh) |
Montant levé (mai 2025) | 33,4 millions d’euros |
Utilisation envisagée | Alimentation de data centers |
Source : https://www.prnewswire.com/news-releases/realta-fusion-raises-36-million-series-a-to-advance-compact-scalable-modular-fusion-energy-302452726.html
Cela coûte rien théoriquement l’énergie,
Une fois passer le point zéro en accrochant le nanomètrique, il y a un effet de suçon vers le nanomètrique,
Pour atteindre le nanomètrique, il faut un simple rehostat qui permet d’augmenter la rapidité des cycles de charges
Lorsque la chaleur est libéré par le fil de chauffe, il équivaut a la valeur anti horaire bas (chaud) et la géométrie de convection vecteur positif va inversé le prefentiel de glissement du flux anti horaire bas vers horaire haut que est le principe du rehostat du statique,
L’intérieur du tube sous vide est l’anti face et l’extérieur est la zone face,
La rehausse du statique est que le pressionnaire horaire bas de la zone face est poussé vers le haut par de pressionnaire horaire miroir de la zone anti face qui remonte en zone face et donc pousse la ligne magnétique du sol plus haute, proposant le anti horaire haut plus haut par effet appel d’air , captant un vecteur négatif pressionnaire en haute atmosphère, qui est une tension électrique plus élevé en électro positif (masse positive)