Personne n’avait encore pensé à s’attaquer à l’empreinte écologique de l’incontournable de tous les entrepôts du monde : le transpalette.
Si je vous dis “entrepôt”, vous devriez théoriquement avoir en tête une image mentale comprenant des hangars immenses et des rayons de 3 bons mètres de haut, remplis de cartons. Vous y verrez sans doute également des chariots élévateurs, des portes ouvertes sur des camions et toute une foule de personnes en train de compter, de réceptionner et transporter des cartons.
Mais connaissez-vous le plus “petit” dénominateur commun du secteur de la manutention ? Celui que vous retrouverez autant dans les immenses entrepôts d’Amazon en Picardie qu’au fin fond du Pérou dans la réserve d’un obscur Motel près de Lima ? Le transpalette !
On estime qu’il y a entre 10 et 15 millions de transpalettes dans le monde et il était sans doute temps qu’une entreprise réfléchisse à comment diminuer leur empreinte écologique !
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Le transpalette devient vert grâce à Toyota
Un transpalette (ou tire-palette) est un chariot hydraulique, manuel ou électrique servant au déplacement de palettes de manutention. Il se caractérise par deux bras de fourche pouvant s’élever de quelques centimètres du sol, permettant ainsi à l’opérateur de décoller et de déplacer les palettes sans grands efforts.
c’est l’outil le plus basique de la manutention et des entrepôts, le “MUST HAVE”.
D’après nos calculs, l’ensemble doit représenter environ 1,9 million de tonnes d’acier pour les 12,5 millions de transpalettes dans le monde (en tenant compte du fait que 80% des transpalettes sont manuels, pèsent en moyenne 90kg, contre 400 kg pour leurs homologues électriques, on vous laisse vérifier), soit… 44,7 porte-avions Charles de Gaulle (qui accuse un déplacement maximal de 42 500 tonnes) !
On imagine dès lors l’intérêt de s’attaquer au CO² généré par leur production qui est tout sauf anecdotique comme on le verra plus bas.
Qui est SSAB ?
SSAB AB est un groupe sidérurgique suédois, premier producteur d’acier dans la région nordique, fondé en 1978 par la nationalisation de plusieurs aciéries historiques. Cotée à la Bourse de Stockholm, l’entreprise est spécialisée dans les aciers avancés à haute résistance, notamment les aciers trempés et revenus, et les aciers anti-abrasion sous la marque Hardox. SSAB est également pionnière dans la production d’acier décarboné grâce à la technologie HYBRIT, visant à réduire drastiquement les émissions de CO2 dans la sidérurgie. Présente en Europe et en Amérique du Nord, elle combine innovation, durabilité et expertise industrielle pour répondre aux besoins de multiples secteurs.
Créer des transpalettes avec de l’acier garanti bas carbone
Toyota Material Handling Europe a signé un accord avec SSAB pour s’attaquer au problème à 1,9 millions de tonnes d’acier (ou 44,7 Charles de Gaulle, à vous de voir).
L’idée étant désormais de les produire avec du SSAB Zero™, acier garanti par le sidérurgiste suédois comme sans énergies fossiles, à partir d’électricité verte, de biogaz et d’acier recyclé. Le tout sans rien perdre en résistance ou en durabilité. Autrement dit : même performance, moins de CO₂.
Le transpalette manuel LHM230, best-seller européen de Toyota sera ainsi produit dès les prochaines semaines avec ce matériau « propre » pour un résultat immédiat : une réduction de 77 % des émissions de dioxyde de carbone par rapport à un acier classique.
Ca fait combien de tonnes de CO² économisées ?
La filière classique de l’acier (haut fourneau + convertisseur) produit environ 1,9 tonnes de CO2 par tonne. Cela représente donc 3,61 millions de tonnes de C0² associées à la fabrication de l’acier nécessaire pour tous les transpalettes dans le monde. En réduisant cette empreinte de 77% on arrive à 2,78 millions de tonnes de C0² évitées soit l’équivalent de la capacité de stockage de 6,3 millions d’arbres pendant 40 ans !
Alors, nous sommes d’accord, le procédé de Toyota et SSAB ne va pas modifier les 12,5 millions de transpalettes déjà existants dans le monde mais vous avez l’ordre de grandeur en tête.
Une petite fourche pour l’homme, un grand pas pour la logistique
Loin d’être anecdotique donc c’est en outre loin d’être une simple opération ponctuelle pour se donner bonne conscience, ce choix s’inscrit dans une stratégie Net Zero globale. Toyota Material Handling vise la neutralité carbone en 2041, un objectif validé par la très stricte Science Based Targets initiative (SBTi).
Et la feuille de route est déjà bien remplie :
- Utilisation de batteries lithium-ion dans les équipements, pour réduire les émissions à l’usage.
- Investissements dans les énergies renouvelables pour les usines.
- Optimisation du cycle de vie des produits, pour limiter l’impact dès la conception.
En clair : ce n’est pas qu’une question de peinture verte sur les machines. L’enjeu est structurel.
Le secteur de la logistique, souvent invisible dans les bilans climatiques, est en train de changer de direction. Et si les transpalettes en acier bas carbone deviennent la norme, ce sont des millions de gestes quotidiens en entrepôt qui prendront un nouveau sens.
Parfois, il suffit d’un changement de matériau pour déplacer des montagnes… ou au moins, quelques palettes plus propres !
Source : Communiqué de presse de Toyota Material Handling Europe
Image de mise en avant : Le porte-avions français Charles de Gaulle (R91) en mer Ionienne le 17 mars 2022. Un Sikorsky MH-60S Seahawk de l’Helicopter Sea Combat Squadron 11 (HSC-11) « Dragonslayers » de la marine américaine, un hélicoptère Dauphin Eurocopter AS365 attaché au Charles de Gaulle et deux hélicoptères NH90 de NHIndustries attachés au porte-avions italien Cavour (C 550) survolent le navire.
Non c est Citroën avec l AX dans les années 80 !!!
ça pèse 44.7:
cacahuètes
mammouths
grammes
tonnes
merci d’être précis dans vos articles
une relecture correcte serait vraiment nécessaire !
Bonjour, à quel passage faites-vous allusion ? Le tout est précisé dans l’article : “D’après nos calculs, l’ensemble doit représenter environ 1,9 million de tonnes d’acier pour les 12,5 millions de transpalettes dans le monde (en tenant compte du fait que 80% des transpalettes sont manuels, pèsent en moyenne 90kg, contre 400 kg pour leurs homologues électriques, on vous laisse vérifier), soit… 44,7 porte-avions Charles de Gaulle (qui accuse un déplacement maximal de 42 500 tonnes) !”