Baisse inattendue: Les émissions de mercure d’origine humaine diminuent selon une étude récente
Pour une fois l’humanité aura de quoi se réjouir (et c’est assez rare par les temps qui courent) ! Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains a révélé une baisse évidente des émissions de mercure issues des activités humaines au cours des 20 dernières années, malgré des données initiales qui suggéraient le contraire. Cette découverte, publiée le 8 octobre 2024, vient prouver qu’avec quelques efforts l’humanité peut inverser une tendance qu’on nous vend peut-être trop souvent comme irréversible.
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Une réduction surprenante des émissions de mercure
Les chercheurs du MIT ont analysé des mesures provenant de toutes les stations de surveillance disponibles dans l’hémisphère nord et ont constaté une diminution d’environ 10% des concentrations atmosphériques de mercure entre 2005 et 2020. Ces résultats contredisent des données antécédentes qui rapportaient auparavant une tendance opposée, avec une constatation d’augmentation des émissions.
Méthodes de modélisation diversifiées
Pour obtenir ce résultat de -10%, l’équipe de recherche a utilisé deux méthodes de modélisation distinctes. Ces techniques ont toutes deux indiqué que la réduction des émissions de mercure dues aux activités humaines était la cause la plus probable de cette diminution. Ces méthodes incluaient le modèle biogéochimique en boîte, qui a permis de simuler des centaines de milliers de scénarios d’émissions, et le modèle de transport chimique, qui a évalué l’impact de la météorologie et des variations spatiales sur les tendances.
Des inventaires mondiaux controversés
Les inventaires mondiaux, qui estiment les émissions atmosphériques à partir de modèles incorporant les taux d’émission moyens des activités polluantes et l’ampleur de ces activités à l’échelle mondiale, ont rapporté des tendances opposées à celles observées. Ce décalage vient rappeler que dans ce genre de recherches, rien ne remplace les données de terrain pour affiner les modèles et les estimations des émissions.
La convention de Minamata et les défis de la surveillance
La Convention de Minamata, un traité mondial visant à réduire les émissions de mercure causées par l’homme, a été mise en œuvre en 2017. Malgré des rapports initiaux décourageants, les données des stations de surveillance indiquent une réduction des concentrations atmosphériques de mercure pendant la même période, suggérant un impact positif des efforts internationaux.
Limitations et perspectives futures
Malgré ces découvertes encourageantes, les chercheurs du MIT, dirigés par Ari Feinberg et Noelle Selin, admettent qu’il reste des lacunes importantes dans la compréhension scientifique de la pollution par le mercure. Le manque de données sur certaines zones dans le monde et une compréhension limitée des processus chimiques impliqués viennent paralyser les conclusions possibles sur le phénomène observé. Un manque de financement pour pousser plus loin les recherches est également évoqué dans l’étude.
Collaboration et amélioration des modèles
L’équipe du MIT prévoit de collaborer avec des chercheurs de plusieurs pays pour améliorer les modèles utilisés pour estimer affiner encore un peu plus les données. Ce travail interdisciplinaire est essentiel pour mieux comprendre les variations régionales et les sources potentiellement sous-estimées ou inconnues de mercure.
Cet article revient sur une récente étude du MIT mettant en lumière la diminution des émissions de mercure d’origine humaine, remettant en question les données précédentes et soulignant l’importance de surveiller de manière continue ces émissions et de d’investir de manière soutenue dans la recherche pour guider les politiques environnementales futures.
Source : MIT